• Compagnons du prophète Mohammed

    Dans l'islam, les sahaba  désignent les compagnons du Prophète de l'islam Mohammed. Ils sont vus par l'ensemble des musulmans comme les premiers à avoir adhéré à la foi prônée par le prophete Mohammed et qui l'ont propagée après la mort du celui-ci. De fait, les musulmans leur attribuent une haute autorité morale.

    Les plus célèbres des sahaba sont au nombre d'une centaine, car étant plus proches du prophete Mohammed. Cependant, le nombre total dépasse largement cette approche, et leurs noms et biographies sont répertoriés dans de nombreux ouvrages tels que Kitāb at-Tabāqat al-Kabīr de Ibn Sa'd al-Baghdadi. Certainsaffirment qu'ils étaient environ 120 000, tandis que d'autres disent 60 000. Par ailleurs, environ 140 000 sahaba hommes et femmes auraient assisté au dernier sermon du Prophète (en) lors de son pèlerinage d'adieu (Hajj al wida’)

    Compagnons du prophète Mohammed

    Compagnons du prophète Mohammed

    « La meilleure partie de ma communauté est mon époque, puis ceux qui viennent après, puis ceux qui viennent après. Puis viendront des gens qui apporteront un témoignage alors qu'il ne leur aura pas été demandé, qui trahiront ce qu'il leur aura été confié et ne seront pas honnêtes, qui feront des vœux qu'ils ne respecteront pas, et qui seront gras" (al-Bukhârî, 3450, Muslim, 2535). »

     

    1-Abu bakr al-siddiq (1ere calife)

     « S'il m'avait été permis d'avoir pour ami intime quelqu'un d'autre que Allah, cela aurait été Abû Bakr. Seulement il est mon frère et mon compagnon. »

    — Rapporté dans le recueil Sahih al-Bukhari  »

    Compagnons du prophète Mohammed

     

    Abû Bakr As Siddîq (v. 573 - 23 août 634)  Essiddiq veux dire ( le véridique) , né à la Mecque 2 à 3 ans aprés le Prophéte  au sein d'une noble famille koreïchite.

    Son père s'appelait  Abou Qouhafa, son pére embrassa l'islam aprés la conquéte de la Mecque.
    Sa mére s'appelait Selma bint Sakhr (surnommée Oum El-Khayr), elle embrassa l'Islam à ses tout débuts, c'est à dire à l'époque ou le Prophéte  préchait secrétement dans la demeure d'El Arqam.
    Abou Bakr avait un ancétre commun avec le Prophète en la personne de Mourra Ibn Ka'b, leur sixiéme grand-père. 
    Il faisait partie du cercle des dix notables les plus influents de la Mecque. Il était très aimé et trés sollicité d'eux pour ces et sa sagesse comme l'a rapporté l'Imam Ennawaoui. On appréciait ses nobles vertus morales et on louaitt la douceur de son caractère.

    Il faut savoir qu'Abou Bakr était lié par une solide amitié au Prophéte depuis l'époque de la Djahiliyya ( période pré-islamique), il connaissait donc les vertus morales et était au courant des pensées les plus intime de Celui qui allait devenir le futur Prophéte. De même il partageait avec lui le refus de la situation religieuse, sociale et économique qui prévalait à la Mecque et dans la péninsule Arabique, une situation marquée par un obsurantisme total et une idolatire des plus barbares.(...)

    Succession

    Il fut le premier homme à embrasser l'islam (selon la tradition sunnite majoritaire) après la première femme du prophete Muhammad, Khadija, et les deux fils adoptifs du Prophète, alors qu'il était marchand à La Mecque. Selon la plupart des sources chiites, ce serait Ali, le cousin du prophète qui vivait dans la maison du prophète, qui aurait le premier embrassé l'islam suivi de Zayd fils adoptif du prophète. Lors de l'hégire, Aboubakr quitta la Mecque pour s'installer avec le prophete Mohammed à Médine. Au cours de la maladie qui lui fut fatale, ce dernier désigna Abû Bakr pour diriger les prières en son absence. À la mort de Mahomet, Abû Bakr devint le premier calife.

    Calife

    Il maîtrisa les révoltes de tribus de Hedjaz et Nejd, la première rejetant l'islam et la seconde refusant de lui payer la zakat. Il rencontra de fortes oppositions mais les surmonta. La plus sérieuse opposition vint de Musaylima vaincu par Khalid ibn al-Walid à la bataille d'Al-Yamâma.

    Après cette bataille au cours de laquelle près de 1 200 musulmans dont 39 grands Compagnons et 70 maîtres-récitateurs du Coran perdirent la vie, `Omar incita Abû Bakr à envisager la préservation des versets révélés. C'est à Zayd ibn Thâbit qu'échut la tâche de compiler l'ensemble des versets en un seul livre. Ce livre, une fois achevé, fut gardé par Hafsa, une des épouses de Mahomet et fille de `Omar ibn al-Khattâb.

    Il entraîna ses généraux à la conquête de l'Arabie tout entière.

    Décès

    Abû Bakr mourut le 23 août 6345 à Médine. Peu avant sa mort, il fit d'Omar son successeur après avoir consulté les compagnons proches et influents. Abû Bakr est enterré dans une chambre attenante à la « Mosquée du Prophète », Masjid al-Nabawi, à Médine, à droite de la tombe du prophete Mohammed.

    Plus de détails sur lui : http://www.sajidine.com/vies/compagnons/abu-bakr.htm

     

    2-Omar ibn al kathab (2eme calife)

    "Omer, le puissant prêtre, aux prophètes pareil, 
    Aperçut, tout auprès de la mer Rouge, à l'ombre 
    D'un santon, un vieux cèdre au grand feuillage sombre 
    Croissant dans un rocher qui bordait le chemin ; 
    Scheik Omer étendit à l'horizon sa main 
    Vers le nord habité par les aigles rapaces, 
    Et, montrant au vieux cèdre, au delà des espaces, 
    La mer Égée, et Jean endormi dans Pathmos, 
    Il poussa du doigt l'arbre et prononça ces mots : 
    « Va, cèdre ! va couvrir de ton ombre cet homme. » 
    Le blanc spectre de sel qui regarde Sodome"

    Victor hugo ,Le Cèdre.

     

    Compagnons du prophète Mohammed

     

    Omar ibn al-Khattâb ou Omar Ier est un compagnon et ami proche du prophete Mohammed et faisait partie du clan des Banu `Ad de la tribu Quraych. Il devint calife en succédant à Abu Bakr en 634 et dirigea la oumma pendant 10 ans. Il mourut à Médine le 7 novembre 644 assassiné par un captif perse ; Othmân ibn Affân lui succéda quelques jours plus tard, après avoir été nommé par l'assemblée des érudits et héritiers du Prophète. Les sunnites le considèrent comme le deuxième des « califes bien guidés » (rashidun) après Abou Bakr as-Siddiq et le surnomment Al-Fâroûq.

     

    son opposition première à l'islam

     

    En 610, alors que le prophete Mohammed commençait à propager le message de l'islam, `Omar défendait la religion traditionnelle des Quraych que les musulmans considéraient comme de l'idolâtrie. Comme beaucoup de Quraych de l'époque, il avait l'habitude de boire du vin avec ses compagnons. Il participait aux persécutions des musulmans et fut l'un des plus féroces opposants à l'islam car « son esprit de clan ainsi que son entêtement le poussaient à s'attacher contre toute logique aux traditions ancestrales. ». Il croyait fermement à l'unité des Quraych et voyait la nouvelle foi de l'islam comme une cause de division et de discorde parmi les Quraysh.

     

    `Compagnons du prophète MohammedOmar se chargea de torturer une servante des Banû Mou`ammil qui s'était convertie à l'islam afin de lui faire renier sa nouvelle foi. Il s'acharnait sur elle mais elle fut sauvée parAbou Bakr qui lui rendit la liberté en la rachetant. Suite à toutes ces persécutions, Mohammed demanda aux musulmans d'émigrer en Abyssinie, ce qui rendit fou de rage `Omar : « Tout cela est la faute de Mohammad ! Il sépare le fils du père, et les frères entre eux. À coup sûr, c'est Mohammad qui est la cause de ce trouble, et il faut mettre fin à cette agitation ! ». Alors il commença à envisager de tuer le prophete Mohammed.

    Sa conversion à l'islam

    `Omar ibn al-Khattâb se convertit à l'islam en 616 ou en 617, trois jours après la conversion de Hamza ibn Abd al-MuttalibIbn Ishaq dans son recueil Sirat An-Nabi (La vie du prophète) rapporte que `Omar ibn al-Khattâb décida de tuer Muhammad lorsqu'il apprit la conversion de sa sœur Fatima bint al-Khattâb et de son mari à l'islam. Alors qu'il était en chemin, il rencontra son meilleur ami Nou`aym ibn Abdillah qui s'était secrètement converti à l'islam et l'informa de ses intentions. Nou`aym fut surprit et dit : « Tu prétends vouloir éliminer Muhammad, alors que sa propagande a ses supporters au sein même de ta famille ! » et ajouta : « Ta sœur a renié ta religion ! », ceci dans le but de détourner son attention de son objectif premier. Il comprit ce que ceci voulait dire et fit demi-tour pour se rendre chez elle. Au même moment, Khabbâb ibn al-Arât récitait la sourate Ta-Ha. `Omar ibn al-Khattâb frappa à la porte en hurlant. Khattâb, le mari de Fâtima, quitta la pièce précipitamment en entendant sa voix. Fâtima cacha le feuillet sous sa draperie et ouvrit la porte. `Omar ibn al-Khattâb les questionna brièvement sur ce qu'ils faisaient et se rua sur Khattâb. Fatima intervint pour défendre son mari et avoua leur conversions à `Omar ibn al-Khattâb qui réagit violemment en la frappant au visage avec un objet qu'il avait en main, la faisant saigner abondamment. Elle lui dit : « Ô fils d'al-Khattâb, je me suis soumise à Dieu, fais ce que tu veux ! ». Lorsqu'il découvrit le feuillet, il lui demanda de le lui donner, ce qu'elle refusa arguant qu'il n'était pas digne de le toucher car il n'était pas purifié, mais elle voulait surtout qu'il ne le détruise pas. `Omar ibn al-Khattâb baissa le ton, fit les ablutions et elle finit quand même par lui montrer. La tradition raconte l'émotion qui traversa `Omar ibn al-Khattâb à la lecture des versets et que c'est à ce moment qu'il prononça l'attestation de foi (la chahada). Il voulut ensuite se rendre auprès de Muhammad, qui était dans la maison d'al-Arqam en bas de la colline d'as-Safâ, pour l'informer de sa conversion. Il frappa et Mahomet ordonna que l'on lui ouvre, malgré la réticence des gens présents et les menaces de Hamza, . `Omar ibn al-Khattâb les informa alors de sa conversion. La tradition raconte que les gens présents crièrent Allahou akbar tellement fort que tous les habitants de la Mecque l'entendirent. Ensuite, `Omar ibn al-Khattâb questionna Muhammad :

    « Ô prophète de Dieu, sommes-nous sur la Vérité ? » Le Prophète répondit : « Bien sûr ! » Alors `Omar ibn al-Khattâb lui dit : « Dans ce cas, pourquoi se cacher ? » `Omar ibn al-Khattâb raconte : « Nous sommes sortis en deux groupes, Hamza et moi à la tête de chacun d'eux. Nous sommes entrés dans l'enceinte de la Ka`ba, et quand j'ai regardé du côté des cercles des Quraych, j'ai aperçu sur leur visage une tristesse, comme je n'en ai jamais vu de semblable. Ce jour-là, le Messager de Dieu [...] m'a surnommé al-Fâroûq !. »

    D'après `Abdullah ibn `Abbas, le premier homme à avoir publiquement annoncé sa conversion à l'islam fut `Omar ibn al-Khattâb. Les musulmans purent dès lors se rendre dans l'enceinte de la Ka`ba qu'ils ne pouvaient auparavant approcher. `Abdullah ibn `Omar, le plus illustre de ses enfants avait 6 ans au moment de la conversion de son père qui lui, était âgé de 26 ou 27 ans26. Depuis ce jour il défendit l'islam et devint l'un des compagnons de Mohammed. Son surnom d'Al-Fâroûq lui vient de ses charges d'arbitrage, de médiation et d'ambassade au cours de la période pré-islamique. Il signifie "celui qui fait la distinction entre le Bien et le Mal, la justice et l'injustice et tranche". Il peut être traduit en français par : Le Sagace. `Omar ibn al-Khattâb se rendit ensuite auprès d'un Quraych afin que tout le monde apprenne la nouvelle. On lui conseilla Jamîl ibn Ma`mar al-Joumahî car il était connu pour être un rapporteur. `Omar ibn al-Khattâb le croisa en chemin et celui-ci s'empressa de transmettre la nouvelle à tous les cercles des Quraych. Ceux-ci se jetèrent alors sur lui pour le frapper jusqu'à ce que la chaleur du soleil les ait obligés à arrêter. Le plus violent d'entre eux fut `Otba ibn Rabî`a mais `Omar ibn al-Khattâb eut le dessus sur lui. `Omar ibn al-Khattâb leur déclara :

    « Faites ce que bon vous semble, mais je jure par Dieu que si nous étions trois cents musulmans, nous vous aurions combattus jusqu'à ce que l'un des deux partis arrache définitivement à sa rivale l'autorité sur le Sanctuaire Sacré. »

    Depuis ce jour, les musulmans purent se rendre dans l'enceinte sacrée. `Omar ibn al-Khattâb put aussi bénéficier de la protection d'Al-`Âs ibn Wâ`il As-Shahmî Abou `Amroû, qui faisait partie des Banû Sahm, protection qu'il déclara lui-même à la foule qui se dispersa ensuite. `Abdullah ibn Mas`ud déclara à propos de la conversion de `Omar ibn al-Khattâb :

    « La conversion de `Omar ibn al-Khattâb fut une ouverture (fath), son émigration (hijra) fut une victoire et sa fonction de chef d'État (imâma) une bénédiction. Si vous nous aviez vu avant sa conversion ! Jusqu'à ce que `Omar ibn al-Khattâb devienne musulman, nous ne pouvions même pas prier dans l'enceinte de la Ka`ba ! [...]. »

    Le califat

    Omar régna dix ans et fut nommé calife par Abu bakr. Durant son califat, `Omar mit un terme aux hostilités avec les perses sassanides, et conquit la Mésopotamie (l'actuelle Irak), l'Égypte, la Palestine, la Syrie, l'Afrique du Nord, l'Arménie et les deux tiers de l'empire romain d'Orient tout en laissant aux peuples et aux territoires la liberté de pratiquer leur culte, sans forcer leur conversion à l'islam. Ce succès va faire d'Omar un des grands génies politiques de l'histoire.

    Le ton général social et moral de la société musulmane à l'époque fut illustré par un égyptien qui fut envoyé comme espion parmi les musulmans lors de leur campagne en Égypte. Il déclara:

    Compagnons du prophète Mohammed« J'ai vu un peuple dont chacun aime la mort plus que la vie. Ils cultivent l'humilité plutôt que la fierté. Rien n'est développé à des fins matérielles. Leur mode de vie est simple... Leur commandant est leur égal. Ils ne font aucune distinction entre supérieurs et inférieurs, entre maître et esclave. Lorsque le moment de la prière approche, aucun ne reste en arrière... »

    `Omar est également connu dans la communauté sunnite pour sa simplicité et son mode de vie austère. Plutôt que d'afficher ses richesses comme le faisaient les dirigeants de l'époque, il continua à vivre comme la période où les musulmans étaient pauvres et persécutés. En 639, quatre ans après avoir été nommé calife, il décréta que les années de l'ère islamique devraient désormais commencer à la première année de l'Hégire, en 622. `Omar mourut en 644, après avoir été poignardé par Pirouz Nahavandi (en), un ancien esclave perse capturé durant la bataille d'Al-Qadisiyya, dans la grande mosquée de Médine pendant qu'il présidait la prière.

    Sur son lit de mort, il fut invité à choisir un successeur mais refusa d'en désigner un. Il réunit cependant un comité de six personnes qui devront choisir parmi eux le troisième calife dans les trois jours qui suivirent, composé en partie des membres que Mahomet avait désigné comme les dix promis au paradis (Al-Ashara Mubashara). Ce fut `Othmân ibn Affân qui fut choisi.

    article détaillé : http://fr.wikipedia.org/wiki/Omar_ibn_al-Khatt%C3%A2b

    Pour regarder la série Omar ibn al khatab : http://www.serie-omar.fr/

     

    3-Ottoman ibn Afan (3eme calife)

     

    On rapporta que le prophète se trouvant sur la montagne d’Ohod en compagnie d’Abu Bakr, d’Omar ibn El Aziz, d’Othman,  et d’Aliil dit : « reste immobile, Ohod car il n’y a sur toi, q’un prophète, un véridique,  et deux martyrs ».

     

     

    Compagnons du prophète Mohammed

     

    'Ottoman ben `Affân ben al-`Âs ben Amîa (arabe : عثمان بن عفان بن أبي العاص بن أمية) ou, plus fréquemment Uthman ibn Affan (579-656), est le troisième calife de l'islam. Il succède à Abû Bakr puis Omar et règne de 644 à 656.

    Selon la tradition (sunna), il aurait été le premier Mecquois converti à l'islam. Il se serait converti avant l'hégire, et aurait participé au premier exil des musulmans en Abyssinie en 620. Ses relations avec le prophete Mohammed sont excellentes. Deux des filles de Mahomet et Compagnons du prophète Mohammedde KhadijaRukayya et Umm Kulthum épousent deux des fils d'Abû Lahab, oncle du Prophète, mais opposant à l'islam. Après l'hégire les quraychites demandent aux fils d'Abou Lahab de répudier leurs épouses. Rukayya et Umm Kulthum rejoignent leur père à Médine. `Othman désire Rukayya, et Mahomet la lui donne en mariage. Au moment de la grande bataille de Badr, Rukayya est malade et Mohammed permet à `Othman de rester à son côté. Abou Lahab est tué lors de cette défaite des quraychites. Rukayya décède brutalement le lendemain. Un peu plus tard, `Othmân épouse Umm Kulthum.

    Compagnons du prophète MohammedDe problèmes surgissent : quatre types de divergences apparaissent à propos du texte du Coran . 'Othmân décide alors d'officialiser un exemplaire du texte coranique, et établit une classification unique des sourates les unes par rapport aux autres . C'est à cette fin qu'en l'an 25 de l'Hégire (+647), (quinze ans après la mort de Mahomet), il charge une commission de préparer plusieurs copies (mus'haf) du Coran. Ces copies préparées, 'Othmân les fait envoyer en différents points importants du territoire musulman.

    Les copies du Coran écrites de nos jours suivraient toujours, mot pour mot, cette compilation des copies dOthmân, écriture nommée « ar-rasm al-othmanî ». Quelques-unes de ces copies existent encore aujourd'hui  : l'une se trouve àIstanbul, l'autre à Tachkent (Ouzbékistan), une troisième au British Museum de Londres.

    Il est assassiné à Médine le 17 juin 656 dans sa maison, après avoir été assiégé par un groupe d'insurgés venant de BassoraKoufa et d'Égypte durant 40 jours et ce, pendant le mois du pèlerinage à La Mecque. Il reçoit neuf coups de poignards par un certain `Amr ibn al-Hamiq, et sa femme Nayla a des doigts tranchés en voulant s'interposer. La population médinoise reste perplexe, car elle ne s'imagine pas que l'incident irait si loin. Ali ibn Abi Talib qui n'est plus à Médine se retire dans sa maison, horrifié par cet évènement. Les mêmes sahaba qui ont élu Othmân viennent le voir afin de lui demander d'être leur chef. Il refuse au début, mais accepte quelques jours plus tard, à la demande générale, à la mosquée de Médine devant une foule d'assemblée.

    Article plus détaillé : http://en.wikipedia.org/wiki/Uthman_ibn_Affan

     

    4-Ali ibn abi talib (4eme calife)

    «  Le prophete Mohammed pense qu'il ne le prendrait pas et qu'il ne pourrait pas le manier. Cependant ‘Alî ayant pris le sabre et se jetant dans la lutte, le prophète le vit combattre avec fougue, frapper avec Dhû'l-fikar en avant, en arrière, à droite et à gauche. Un quraychite s'étant présenté devant lui, se couvrant de son bouclier, ‘Alî le frappa de façon que le sabre pénétra à travers le bouclier et le casque, fendit la tête de cet homme et traversa son corps jusqu'à la poitrine. Le prophète, en voyant cet exploit, dit : Il n'y a pas de sabre comme Dhû'l-fikar, et il n'y a pas de héros comme ‘Alî »

    Compagnons du prophète Mohammed

    Abū al-H̩asan ʿAlī ibn Abī T̩ālib (v. 600 - 661) (en arabe : أبو الحسن علي بن أبي طالب, en persan علی پسر ابو طالب), souvent désigné simplement par son prénom Ali (ʿAlī) est le fils d'Abû Tâlib, oncle du prophète de l'islam Mouhammed, qui l’a élevé et protégé comme son propre fils après la mort de son grand-père ‘Abd al-Mottalib. Ali est né vers 600, à La Mecque, une dizaine d'années avant le début de la mission prophétique de Mahomet. Il a été à la fois le protégé, le cousin, le disciple et le gendre de Mahomet en épousant sa fille Fâtima, née de sa première épouse Khadija en 622. Il fait partie des ahlul bayt, la famille du Prophète, qui tiennent une place de haut rang dans l’islam.

    Il a été le quatrième calife de l'islam (656-661). Alî a été le premier imam pour les chiites et est l'ascendant du reste desimams. Il fut le père de al-Hassan et de al-Hussein.

    Son nom signifie « élevé ». En Afrique noire, on trouve ce prénom sous les formes Alioune ou Aliou.

     

    Biographie

    La date exacte de la naissance d'Ali est inconnue : elle est d'ailleurs un objet de controverse entre les différentes branches de l'islam car elle a des conséquences sur l'image du personnage. En effet, plus sa date de naissance (autour de 600) est ancienne, plus il peut être considéré comme ayant adhéré volontairement et en toute connaissance de cause à la religion musulmane, ce qui augmente son mérite : la conversion réfléchie d'un adolescent est en effet considérée comme plus méritoire que l'adhésion d'un enfant soumis à l'autorité du prophète (puisque vers l'âge de six ans, son père n'étant pas très aisé financièrement, il fut placé sous la protection du prophète Mahomet).

    Membre des ahlul bayt, Ali a été le premier à adhérer à la nouvelle religion prêchée par Mohammed (le premier homme aprèsKhadija selon la tradition chiite et sunnite . Il est resté en compagnie de Mohammed durant tout son ministère, y compris àMédine. Il a participé aux mêmes guerres que Mohammed , excepté à la bataille de Tabûk car Mohammedl'avait nommé responsable de Médine en son absence  : Ali ayant protesté après que des personnes ont répandu la rumeur selon laquelle Mohammed ne voulait que se débarrasser de lui en le laissant à l'arrière, Mohammed lui a dit: « N'es-tu pas satisfait d'être envers moi ce que Aaron était pour Moïse, excepté qu'il n'y aura pas de Prophète après moi ? ». Lors de la bataille de Uhud,Mohammed lui donna son sabre Dhû'l-fikar (Zulfikar)  :

    «  Mohammed pense qu'il ne le prendrait pas et qu'il ne pourrait pas le manier. Cependant ‘Alî ayant pris le sabre et se jetant dans la lutte, le prophète le vit combattre avec fougue, frapper avec Dhû'l-fikar en avant, en arrière, à droite et à gauche. Un quraychite s'étant présenté devant lui, se couvrant de son bouclier, ‘Alî le frappa de façon que le sabre pénétra à travers le bouclier et le casque, fendit la tête de cet homme et traversa son corps jusqu'à la poitrine. Le prophète, en voyant cet exploit, dit : Il n'y a pas de sabre comme Dhû'l-fikar, et il n'y a pas de héros comme ‘Alî »

    À la mort de Mahomet en 632, vint la question de la succession du calife ; le prophète Mahomet avait désigné son cousin et gendre Ali lors d'un discours à Ghadir Khumm, mais le choix d'une partie de la communauté se porte sur Abu Bakr, et celui-ci, à sa mort, nomma Omar en 634. Après l'assassinat du troisième calife Uthman en 656, Ali accéda au pouvoir mais se heurta à des revendications pour appliquer la loi du Talion aux assassins de Uthman. Parmi eux, Aïcha la veuve de Mahomet alliée à des compagnons de Mahomet, dont Talha et Al-Zubayr, qu'il vainquit près de Basra à la bataille du Chameau (656).

    Lors de la bataille de Siffin (657), il doit affronter le gouverneur de Damas, le fils d'Abu Sufyan, Mu‘âwîya membre de la famille de ‘Uthman. Alors qu'il avait l'avantage, il accepte l'idée d'un arbitrage, mais celui-ci tourne en sa défaveur. Ali conserve néanmoins un certain pouvoir et se replie dans la ville de Koufa dont il avait fait sa capitale.

    Parmi ses fidèles, certains lui reprochèrent d'avoir accepté de se soumettre à un arbitrage humain et quittèrent ses rangs, on les appellera les kharidjites (les sortants). Plus tard, ils entrèrent ouvertement en rébellion contre ‘Alî qui les vainquit à la bataille de Nahrawân (658). Décidés à venger leurs morts, les kharijites firent assassiner Ali alors qu'il se prosternait pour la prière de Al-Fajr par AbdurRahman Ibn Muldjam. On estime qu'Ali avait alors 62 ou 63 ans.

    Ali reste cependant un personnage emblématique dans l'histoire musulmane, empreint d'un charisme incontestable. La plupart des chaînes de transmission dans la doctrine ésotérique soufie et les chaines de transmissions chez les sunnite remontent à Ali. Cependant, les chiites le considèrent comme détenteur des secrets divins et de la signification ésotérique de l'islam, qui lui seraient transmis par Mahomet.

    Ali est également considéré comme le maître de la rhétorique arabe. Il est l'auteur de nombreuses citations, sermons et réflexions qui ont été recueillis dans divers livres tels que Nahj al Balagha (La voie de l'éloquence), surtout étudié par les chiites.

    La tombe d'‘Alî

     

    Le personnage d'‘Alî jouit d'une grande popularité dans le monde musulman, mais il est surtout vénéré par les chiites en tant que premier imam. Son mausolée, qui fait l'objet d'une grande dévotion lors des pèlerinages chiites, se trouve dans la ville de Nadjaf, dans l'actuel Irak, fortement endommagé par la guerre d'Irak de 2003.

    De nombreux chiites croient qu'Ali ne voulait pas que l'on connaisse l'emplacement exact de sa tombe de peur que ses ennemis ne la profanent. L'emplacement de cette tombe sur le site de la ville de Nadjaf, a été révélé plus tard.

    • Une histoire raconte que le calife Haroun ar-Rachid lors d'une chasse aurait découvert un tumulus dont ses chiens refusaient de s'approcher. Les habitants de la région lui auraient dit que c'était la tombe d'Ali.
    • Une autre histoire raconte que le secret s'était transmis de père en fils et que l'imam Jafar as-Sadiq dit au calife où se trouvait cette tombe.
    • Une tradition d'origine afghane voudrait que le corps d'Ali fut transporté et enterré à Mazar-e-Charif dans la Mosquée bleue Rawze-i-Sharif.

    5-Khalid ibn al walid (Generale)

    -Le Prophète en passant vit une femme qui fut tuée pendant la bataille de Muta. Il se tint debout près d’elle et dit : « Celle-là n’avait pas à être tuée. » Puis, il regarda dans les yeux de ses compagnons et dit à l’un d’eux : « Rejoins Khâlid Ibn Al-Walîd (le commandant de l’armée) et ordonne-lui fermement de ne pas tuer d’enfants, ni de travailleurs et ni de femmes. » Rapporté par Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny.

     

    Compagnons du prophète Mohammed

    Khâlid ibn al-Walîd appelé également Abou Soleyman ou Abou Walîd Aydhâ (548 - 642), est unquraychite et le principal général du prophète de l'Islam Mohammed et du premier calife Abu Bakr. Après la mort de Mahomet, il participe à la reconquête de la péninsule d'Arabie et est le commandant des armées musulmanes lors des conquêtes de l'Irak, de la Syrie, et des deux grandes puissances de l'époque : l'Empire byzantin et l'Empire Sassanide.

    À l'instar de très peu de généraux que l'histoire recense, tels que Gengis Khan et Alexandre le Grand, il ne connaît pas de défaite. Son génie de stratège, remarqué avant même sa conversion à l'islam (lors de la bataille de Uhud, il est le principal responsable de l'unique défaite de musulmans lors des guerres entre Mecquois et Médinois), lui vaut d'être surnommé par Mahomet le « Sabre dégainé de Dieu ».

    Commandant au cours de plus d'une centaine de batailles, il n’en perd aucune, et cela malgré les moyens militaires limités de ses armées (armes peu sophistiquées et effectifs souvent largement inférieurs à ceux de l'armée ennemie). Il est parfois considéré comme l'un des plus grands stratèges militaires de l'histoire, selon Ali Ibrahim Akram qui lui a consacré une biographie (The sword of Allah, 1970).

    Avant la mort du prophete Mohammed

    En 629, Khâlid, le chevalier de Quraych, renonçant au polythéisme de ses ancêtres, se convertit à l'islam. Quelques mois plus tard en septembre 629, il participe à l'expédition de Mu'ta (ou Bataille de Mu'ta) en tant que simple soldat. À la suite des décès successifs des 3 chefs musulmans, il est désigné commandant de l'armée. Face à l'écrasante supériorité numérique des Byzantins, Khâlid utilise une ruse pour sauver l'armée musulmane d'un massacre: il feint d'avoir reçu des renforts en ordonnant à sa cavalerie de soulever autant de poussière que possible à l'arrière de son armée, et en intervertissant l'aile gauche de l'armée musulmane avec son aile droite, son avant-garde avec son arrière-garde, équipée de nouveaux étendards; les Byzantins croient voir de nouveaux soldats devant eux. Lorsque Khâlid replie soudainement son armée, les Byzantins croient non pas à une retraite mais à un piège, et décident de ne pas poursuivre. L'essentiel de l'armée musulmane ainsi sauvée, et Mohammedl'élève à son retour sous le titre de « sabre dégainé de Dieu ».

    Il est choisi pour mener l'aile droite de l'armée musulmane lors de la conquête de La Mecque. Lorsqu'il entre dans la cité sainte des musulmans, il baisse la tête en reconnaissance envers Dieu qui l'a guidé vers l'islam. Khâlid reste présent aux côtés de Mahomet et met son génie militaire au service de la nouvelle religion.

    Règne d'Abû Bakr

    En 632, après la mort de Mahomet, des troubles éclatent dans diverses tribus sous le califat d'Abu Bakr. Musaylima ben Thimâma, un homme prétendant être un prophète, s'étant manifesté pour concurrencer Mahomet dans le centre de l'Arabie.

    Khâlid est aux commandes d'une partie des armées musulmanes pour rétablir l'ordre et combattre si cela s'avère nécessaire. Il use de sa ruse et de ses qualités de stratège pour réussir à remettre de l'ordre dans les tribus révoltées (batailles de la Ridda). Il combat avec fougue et ardeur l'armée de Musaylima.

    Guerre contre les Banû Tamîm

    Dans la tribu des Banû Tamîm, Sajâh de la tribu des Banû Taghlib, une prophétesse d'origine chrétienne née à Mossoul, prend la tête des rebelles contre l'islam. Elle professe une sorte de syncrétisme entre l'islam et le christianisme. Elle cherche une alliance pour se renforcer contre le calife. Parmi la troupe des Banû Tamîm se trouvait Mâlik ben Nuwayra. Il était chargé de la collecte de l'impôt (zakat) mais y avait renoncé à la mort de Mahomet. Sajâh fit mouvement vers Al-Yamâma9 pour faire alliance avec Musaylima. Ce mouvement inquiéta autant Musaylima que Khâlid ibn al-Walîd qui se trouvait lui aussi dans les parages. Les armées musulmanes se retirèrent à deux jours de marche pour éviter l'affrontement.

    Après quelques jours, Sajâh et sa tribu se retirèrent en Irak laissant les Banû Tamîm. Ces derniers étaient inquiets des réactions d'Abû Bakr et de son général Khâlid ibn al-Walîd. Ils envoyèrent une ambassade auprès du calife pour plaider leur cause. `Omar `Omar était prêt à pardonner mais Le calife s'interposa et déchira le traité qui venait d'être signé.le calife prit la décision d'envoyer Khâlid ibn al-Walîd faire le tri et mettre à mort les apostats.

    Khâlid engagea une campagne contre les Banû Tamîm laissant Musaylima tranquille. Mâlik ben Nuwayra désirait éviter l'affrontement, il conseilla aux tribus de se disperser pour ne pas donner l'impression d'être en ordre de bataille. Khâlid cherchait un moyen de savoir qui avait apostasié ou non. Mâlik prisonnier n'a pas su convaincre qu'il n'était pas un apostat, il fut décapité. Sa très belle épouse Umm Tamîm a plu à Khâlid qui l'a épousée. Ce meurtre et ce mariage lui furent reprochés par Abû Bakr et par `Omar.

    Guerre contre Musaylima

    Article détaillé : Musaylima.

    Après cette campagne contre les Banû Tamîm, les armées musulmanes se retournèrent vers Al-Yamâma dans laquelle Musaylima s'était retranché.

    La bataille fut sanglante, environ 1 100 musulmans sont tombés. Khalid comprit que le seul moyen de remporter la victoire serait de tuer Musaylima. Il entreprit donc une manœuvre audacieuse avec certains de ses meilleurs cavaliers pour transpercer les lignes adverses jusqu'à Musaylima, qui tenta de s'enfuir mais fut tué. L'effet psychologique fut immédiat, et l'armée de Musaylima fut ébranlée puis s'effondra. Madjâ', l'un des généraux de Musaylima réussit à faire croire à Khâlid qu'il disposait encore de troupes fraîches et parvint ainsi à obtenir des conditions de reddition très favorables. Khâlid reçut une lettre, signée d'Abû Bakr, lui reprochant cette erreur.

    Au cours de cette bataille meurtrière de nombreux compagnons de Mohammed, dont Zayd ben al-Khattâb frère d'`Omar, ont été tués. `Omar suggéra à Abû bakr de faire une première recension écrite des sourates du Coran de peur que la tradition ne se perde si les compagnons venaient tous à mourir. C'est à Zayd ben Thâbit, qui avait été le secrétaire de Mahomet, qu'échut cette tâche. Ce livre, quand il fut achevé, fut gardé par Hafsa, fille d'`Omar, et quatrième épouse de Mahomet.

    Abû Bakr a envoyé onze généraux pour combattre les tribus qui ont rejeté l'islam après la mort de Mahomet. Khâlid fut chargé de la région d'Al-Yamâma.

    Conquête de l'Irak

    En 633, Abû Bakr lance la campagne de conquête de l'Irak. Khâlid part d'Al-Yamâma et se dirige vers Obolla. La population des villages qu'il traverse vient à sa rencontre et demande la paix contre le paiement d'un tribut. Khâlid accepte et continue sa marche vers Al-Hîra. La ville se rend facilement, Khâlid l'épargne contre le paiement d'un tribut. Khâlid se voit alors confier par la calife le commandement de toutes les armées d'Irak qui atteignent 10 000 hommes.

    La bataille des chaînes

    Les ordres d'Abou Bakr concernant Khâlid étaient d'attaquer Obolla qui était la place forte frontière de la Perse. Obolla était l’un des ports principaux de l’Empire sassanide sur le Golfe, située sur les rives du Tigre à l’entrée de Bassora, un nœud de jonction d’une importance capitale. La place est défendue par 20 000 hommes commandés par Hormuz. Les autres généraux reçurent l'ordre d'attaquer plus au nord et à l’ouest. Khâlid envoya à Hormuz une lettre qui disait : « J’arrive, moi, le général du vicaire de Dieu. Embrasse l’islam ou paye le tribut ou prépare-toi à la guerre. »

    La bataille commence par un duel d’homme à homme entre Hormuz et Khâlid. Khâlid évite un coup de sabre porté par Hormuz. Khâlid le surprend en sautant sur lui, le soulève et le jette au sol et tire son poignard pour l’égorger. Hormuz appelle ses cavaliers pour lui porter secours. Les cavaliers encerclent les deux hommes pour dégager Hormuz et se débarrasser de Khâlid. Les musulmans réagissent rapidement. Ils écartent les Perses et les éloignent de Khâlid qui en profite pour trancher la tête d’Hormuz et la jeter au milieu des troupes perses.

    Le lendemain Khâlid entre dans Obolla. Khâlid fit le partage du butin et en envoya le cinquième au calife à Médine avec en plus une tiare ornée de pierres précieuses et un éléphant

    Peu après cette victoire Khâlid remporta une autre bataille, à Madsâr, contre les renforts que le roi de Perse avait envoyé pour soutenir Hormuz. Il y aurait eu 30 000 soldats perses tués ce jour-là. Il y eut un butin considérable et Khâlid a permis à chacun de garder ce qu’il avait pris. Il envoya une lettre à Abû Bakr pour lui annoncer cette nouvelle victoire.

    Bataille de Walaja

    Cette bataille commence elle aussi par un combat singulier entre Khâlid et un guerrier perse surnommé « Mille cavaliers ». Khâlid parvient à transpercer son adversaire d'un coup de lance. Il revient au camp pour demander à manger car il avait fait le vœu de ne pas manger avant d'avoir tué cet homme. Après s'être restauré, Khâlid donne l'ordre d'attaquer. Le bilan pour les Perses fut encore plus mauvais qu'à Madsâr. Khâlid s'empara de Bassora et de tout le sud de l'Irak (Sawâd).

    Bataille de Lîs

    Les tribus arabes, souvent chrétiennes, qui servaient à l'Empire Perse de troupes supplétives pour protéger ses frontières, ont vu l'arrivée de Khâlid comme une menace. Elles ont demandé l'aide de l'empereur. Celui-ci envoya un de ses généraux pour faire la jonction avec les Banû Bakr et les Banû `Idl. Khâlid prévenu de ce plan décida d'attaquer directement l'armée perse avant même qu'elle puisse faire sa jonction avec les deux tribus arabes.

    L'armée perse est rejointe alors qu'elle s'était installée pour prendre un repas au bord de l'Euphrate. Khâlid donna l'ordre de ne pas tuer sur le champ les combattants mais de les faire prisonniers. Le lendemain, il fit conduire ces prisonniers sur la rive du fleuve. Khâlid fit ensuite le partage du butin en envoyant le quint au calife.

    Soumission de la Sawâd

    Amghîchîya était la plus grande ville de la Sawâd, les propriétaires terriens (dihqân) s'unirent contre Khâlid. À Al-Hira l'un des plus importants d'entre eux, Azâdubè, organisa une armée pour combattre Khâlid. Il allait lancer son armée contre Khâlid mais il s'enfuit d'Al-Hira. La troupe se sentant abandonnée rentra dans Al-Hira. Khâlid envoya ses troupes prendre la ville. Il donna l'ordre à ses soldats de n'accepter que la conversion à l'islam pour avoir la vie sauve. Un groupe de moines qui vivaient là sortirent de la ville et implorèrent la grâce de Khâlid. Après cela les notables obtinrent la paix contre le paiement d'un tribut.

    Compagnons du prophète MohammedTabari raconte alors l'entrevue de Khâlid avec un habitant de Al-Hira « âgé de trois cents ans et qui vécut encore soixante ans après Khâlid ».

    Les propriétaires terriens voyant qu'ils ne pouvaient lutter contre Khâlid acceptèrent de payer l'impôt foncier. On réunit ainsi une somme de deux millions de dirhems qui fut remise à Khâlid. Khâlid s'est alors dirigé vers Anbâr.

    Prise d'Anbâr

    Azâdubè, le fugitif d'Al-Hira s'était réfugié dans Madâ'in. Khâlid envoya deux messagers à Madâ'in qui reçurent la réponse que seule la guerre devait décider. Anbâr était une place forte très ancienne sur la route entre la Sawâd et Madâ'in. Ses environs accueillaient bon nombre des tribus arabes en rébellion contre le calife. Parmi celles-ci on retrouvait des Banû Taghlib qui avaient suivi leur prophétesse à Al-Yamâma. Khâlid se précipita hors d'Al-Hira. Les tribus arabes qui étaient là vinrent affronter les troupes musulmanes de Khâlid et furent repoussées. Le gouverneur persan voyant les fuyards s'empressa de quitter la ville et d'y laisser les habitants se défendre comme ils le pourraient. Khâlid fut inflexible, il ne voulut admettre qu'une reddition sans concession. L'hostilité permanente des bédouins chrétiens amena Khâlid à prendre des mesures de plus en plus dures. Les chefs furent décapités devant les murs de la ville et tous les hommes de la garnison furent mis à mort.

    Il y avait un monastère où quatre jeunes gens s'étaient réfugiés. Ils se firent passer pour des étudiants recevant l'instruction des Évangiles. Ces quatre hommes sont, d'après la tradition musulmane, les ancêtres de quelques hommes célèbres comme Ibn Ishaq l'historien et Musa ben Nusayr le conquérant de l'Espagne.

    Tabari raconte qu'après la prise d'Al-Anbâr, Khâlid fit une série de prises de places fortes et de batailles : Ayn at-Tamr, Dumat al-Jandal, Hacîd, Mudhaiyah, Thinîs, Rudhâb, Firâdh. Cette dernière bataille aurait fait cent mille morts au dire de l'auteur.

    Sachant que le calife ne l'y autoriserait pas, Khâlid entreprit avec quelques compagnons un pèlerinage à La Mecque clandestin. À son retour Abû Bakr, à l'instigation de `Omar, écrivit à Khâlid une lettre de reproches pour avoir laissé son armée sans commandement. Le projet de Khâlid était encore de se diriger vers Madâ'in. Il resta à Al-Hira pour y préparer ses troupes.

    Conquête de la Syrie

    Jusqu'en en 634, les musulmans n'ont pas encore pénétré en Syrie qui est sous la domination de l'empereur de Byzance et où là aussi certaines tribus arabes servent à protéger les frontières. L'empereur de Byzance, faute de finances n'avait pas pu verser les subsides habituels aux tribus arabes chargées de protéger ses frontières. L'entrée en Syrie des troupes musulmanes a été facilitée. Les populations syriennes sont restées spectatrices de l'invasion musulmane.

    Dans le but d'envahir ce pays, Abû Bakr constitua quatre corps d'armées, auxquels devait s'adjoindre un quatrième, formé de troupes venant de Médine sous les ordres deMu`âwiya. Abû Bakr avait assigné une province à chacun de ses généraux : Abu `Ubayda avait reçu la province d’Émèse (Homs). Yazid ben Abî Sufyan reçut Damas`Amru ben al-`Âs la Palestine. La Jordanie revenait à Churahbil ben Hasana. Se voyant devant une armée de 50 000 hommes les quatre généraux écrivirent à Abû Bakr qui demanda à Khâlid ibn al-Walîd de venir à leur aide. Khâlid pris la tête des opérations et positionna les troupes musulmanes sur les rives de la rivière Yarmouk.

    Bataille de Yarmouk
    Article détaillé : Bataille de Yarmouk.

    Pendant la bataille, Abu Ubayda ben al-Jarrah est informé qu'Abû Bakr est très malade. C'est au début du combat qu'arrive la nouvelle de la mort du calife. `Omar qui succède à Abû Bakr destitue Khâlid dès son accession au pouvoir. Il envoie un messager à Abu Ubayda ben al-Jarrah pour lui annoncer qu'il vient de le nommer à la place de Khâlid. Abu Ubayda ben al-Jarrah préfère cacher la nouvelle à Khâlid pour ne pas démobiliser les troupes. Khâlid conserve le commandement de la bataille jusqu'à la victoire et c'est à ce moment-là qu’Abu Ubayda ben al-Jarrah décide d'annoncer à Khâlid la décision d’`Omar de le nommer à sa place.

    Règne d'`Omar

    Le nouveau général Abû 'Ubayda, conscient de l'énorme atout d'avoir un stratège militaire de la trempe de Khâlid dans ses rangs, décide de le garder à ses côtés comme principal conseiller. Leur association a permis aux musulmans de remporter victoire contre les Byzantins.

    Seconde bataille d'Emèse

    L'empereur byzantin Héraclius, voyant la progression des musulmans en Irak cherche à rallier les populations chrétiennes de Mésopotamie pour renforcer ses armées. Il y a une armée de plus de cent mille hommes sous les murs d'Émèse (Homs). Aussitôt Abû `Ubayda appelle des renforts. Yazîd ben Abî Sufyân vient de Damas, Mu`âwîya ben Abî Sufyânvient de Césarée et Khâlid ibn Walîd reste à Chalcis pour réunir une armée en attendant les renforts venant d'Irak. Khâlid ibn al-Walîd arrive enfin et il conseille à Abû `Ubayda de tenter une sortie. Une bataille de quatre jours s'engage. Trois mille byzantins sont faits prisonniers. Trois jours après cette bataille l'armée d'Irak arrive enfin. `Omar donne l'ordre à Abû `Ubayda de distribuer le butin même aux soldats de l'armée d'Irak qui n'ont pourtant pas participé aux combats.

    Abû 'Ubayda et Khâlid remportent de nombreuses autres victoires en Syrie: bataille de Marj as-Suffar, prise Damas puis de Fihl, bataille de Marj ar-Rum, prise de Baalbek, de Hama, de Saizar, de Ma'arat an-Nu'man, de Qinnisrin et d'Alep.

    En 639, la Syrie est complètement conquise. Abû `Ubayda dans une lettre au calife, fait l'éloge de l'initiative de Khâlid lorsqu'il lui a demandé de faire une sortie hors des murs d'Emèse. En retour, `Omar ordonne à Abû `Ubayda d'interroger Khâlid sur l'origine de l'argent dont il se montre si prodigue, car il est dit : « Dieu n'aime pas les prodigues ». Abû `Ubayda fait venir Khâlid de Chalcis à Emèse. Après avoir vainement interrogé Khâlid, Abû `Ubayda l'envoie à Médine rencontrer le calife. De nouveau interrogé sur l'origine de sa fortune, Khâlid répond qu'elle lui vient de la pointe de son épée. `Omar a destitué complètement Khâlid, lui reprochant de s'attribuer à lui seul ses victoires en oubliant qu'elles étaient dues à la volonté de Dieu. Abû `Ubayda est mort au cours de l'épidémie de peste qui a sévi en Syrie. Khâlid a perdu son dernier défenseur devant `Omar.

    Mort de Khâlid

    Sur son lit de mort, Khâlid ibn al-Walîd confia le secret qu’il convoitait tant depuis qu’il avait embrassé l’islam. Durant sa vie de militant de la cause musulmane, il désira ardemment être tué en combattant sur le chemin de Dieu : « J’ai fait tant de batailles, avait-il dit avant de mourir, et il n’y a pas d’endroit dans mon corps qui n’ait reçu un coup de sabre ou de flèche. Mais me voilà dans ma couche en train de mourir de mort naturelle comme meurt un chameau. » En attendant sa mort avec résignation, il dicta son testament, dans lequel il léguait son cheval et ses armes à `Omar, ses principaux biens. Il n’était pas intéressé par les choses de la vie mondaine. Son seul but consistait toujours à remporter la victoire sur les ennemis. Grâce à lui, les musulmans avaient mis fin aux mouvements de renégats, battu les Perses en Irak et les Byzantins en Syrie.

    « Khâlid ibn al Walid » est le plus grand militaire que le monde musulman ait connu et l’un des plus grands généraux de l'histoire, il ne perdit aucune bataille ni aucun duel et son action militaire changea la carte du monde à jamais. Il réussit durant sa courte vie de chef militaire à faire plier les deux puissances mondiales de l’époque, l’empire byzantin et l’empire perse.

    Ses manœuvres tactiques lors des batailles de Walaja, Yarmouk et Ain Tamr entre autres, furent des références dans ce domaine, pouvant utiliser plusieurs formes de stratégie dans une même bataille.

    À sa destitution du commandement des armées, sa réaction fut d'accepter la décision du calife sans la contester. Il disait simplement: « j’étais commandant au service de l’islam et je deviens soldat au service de l’islam, on ne peut qu’obéir à notre calife ».

    Il pleura plutôt la mort d’Abubakr que sa destitution de son commandement, car le pouvoir politique du calife et l’intérêt des musulmans étaient plus importants pour lui.

    Entre Omar ibn el Khattab et Khâlid ibn al Walid, un sentiment de rivalité existait depuis leur jeune âge; on raconte qu’à leur adolescence, ils se sont affrontés dans un duel, Khaled réussit à battre Omar en lui provoquant une fracture au bras. Malgré leur amitié, ce sentiment de rivalité laissa des traces apparentes dans la relation entre les deux hommes.

    Après l’arrivée de l’islam. Omar était parmi les premiers Quoraychites à se convertir, son numéro est 40, le quarantième homme sur terre qui se convertit à l’islam, sauf ce privilège, pour le prophète, Omar était le deuxième homme après Abubakr, il était très proche du prophète l’un des ses compagnons les plus fidèles, l’un des ses conseillers les plus intelligents et l’un des musulmans les plus droits, un homme courageux, fort mais juste. Alors que Khaled a mis du temps pour se convertir à l’islam, pire, il a combattu l’islam, et il a même réussi à battre les musulmans à la bataille de « Uhoud », il réussit à prendre l’armée musulmane de revers, profitant de l'erreur des archers musulmans, qui ont abandonné leur position qui servait à protéger l’aile gauche de l’armée du prophète. Ces deux postures différentes de chacun de ces deux personnages, ont créé une atmosphère d’incompréhension entre les deux hommes, l’un est le plus grand souverain de son époque et l’autre est le plus grand militaire de la même époque.

    Les deux hommes n’ont pas pu réussir à cohabiter dans la même sphère politique, Omar était un homme d’état intransigeant, il dictait des lois et il était le premier à les respecter, il avait toujours une crainte sur l’islam sur l’état musulman, il avait cette crainte que les musulmans deviennent matérialistes et que les nouvelles conquêtes créent une nouvelle forme de richesse qui tuerait les vrais valeurs de l’islam. Ces craintes se sont confirmées à la création de la dynastie des « Umayyades », dans laquelle l’accession au pouvoir et ses privilèges étaient plus importants que le bonheur des citoyens musulmans. En revanche, Khaled était issu de l’aristocratie « Quoraychid », il appartenait à la tribu de « Béni Makhzoum » son père était « Al Walid ibn al Moughira » l’un des richissimes dignitaires de la Mecque, il n’a jamais vécu dans le besoin. Mais malgré tous ces avantages sociaux, il était éduqué dans la tradition militaire et il est devenu le chevalier de sa tribu. Devenant commandant des armés musulmans, il a prouvé qu'il était un homme sans égal dans le domaine militaire, il n’a pas fait que réussir sa conquête militaire, mais il a géré les territoires nouvellement conquis avec une finesse politique remarquable, il a instauré une vrai continuité avec le pouvoir central de Médine, il a réussi à transformer une population hostile à l’islam en de vrais citoyens du nouvel État islamique, des citoyens qui non seulement profitaient des droits de la citoyenneté, mais aussi qui rendaient des services à l’État musulman. Le plus important dans sa conquête militaire fut le fait de réussir à convertir à l’islam des milliers de personnes dans des territoires loin de la péninsule arabique.
    Khaled est le premier à former un commando d’élite, sa garde mobile était formée des meilleurs soldats et se voit confier les plus dangereuses des missions. Cette structure était sous le commandement direct de Khaled, il a réussi à créer un vrai service de renseignement militaire géré par un état major, qui analysait les différentes informations et produisait des rapports pour chaque action militaire. Malgré tout ce pouvoir qui détenait, il n’a jamais trahi ou désobéi aux ordres du Calife, car pour lui sa réussite militaire n’était qu’une façade de la grandeur de l’islam.

    Quand Omar a décidé de mettre Khâlid en retraite, c’était en parfaite concordance avec ses principes d’homme pieux et confiant que c’est grâce à l’islam que le petit État de Médine a réussi son expansion, selon Omar, aucun musulman n’a de grâce sur l’islam, il avait raison dans sa pensée, car après Khaled l’islam a continué son expansion.

    La destitution de Khaled était faite dans la douleur et Omar a vite compris qu’il fallait donner des explications de sa décision, il l’a fait de la meilleure des façons, en rendant hommage à Khaled, faisant de lui un icône éternel du génie militaire arabo-musulman.

    « Je n’ai pas destitué Khaled parce qu'il a fauté, mais parce que j’ai eu peur que les gens fassent de lui la raison de toutes nos réussites militaires et pour qu’ils sachent que c'est grâce à Dieu que nos armées gagnent les batailles ».

    Omar dira un jour « le jugement d’Abubakr sur les hommes est meilleur que le mien, Khâlid est un commandant de par nature ».

    Le temps a eu raison des deux hommes, ils sont devenus plus sages, Omar et Khâlid ont réussi enfin à se comprendre et à sa mort, ce dernier a légué ses biens les plus chers, son épée et son cheval au Calife.

    Omar interdisait aux citoyens musulmans de pleurer leurs morts, car dans sa logique, on ne doit pas pleurer une personne qui va au paradis, mais cette fois il a décidé de transgresser la loi, car même sa fille Hafssa le pleurait. Il rentra chez lui et dit à sa fille «  laissant les femmes de béni Makhzoum pleurer Khâlid, car c’est sur des hommes comme Khâlid qu’on doit pleurer ».

     

    6-Anas Ibn Malik (Maitre narrateur et Savant)

    Anas ibn malik rapporta : que le prophete Mohammed dit :

    " J’aurai aimé rencontrer mes bien aimés"
    - Les compagnons dirent : " Ne sommes nous pas tes bien aimés? "
    - Le prophete dit : 
    " Vous, vous êtes mes amis. Mais mes bien aimés sont ceux qui croiront en moi, sans m’avoir jamais vu. " 

    Compagnons du prophète Mohammed

    Anas Ibn Malik (que Dieu l’agréé), fils d’Oum Soulaym (que Dieu l’agréé), Ansar né à Médine, était déjà au service du prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) à l’âge de huit ans, Anas ibn Malik rapporta 1 266 hadith dont 168 figurent dans le Sahih al-Bukhari et Sahih Muslim. Il est donc ainsi considéré  comme un des plus grands narrateurs, digne de confiance et faisant partie des meilleurs Sahaba. Il écrivait dans des cahiers les dires du Prophète et en faisait la lecture de temps en temps à celui-ci en vue de corriger les erreurs possibles.

     

    Abou Muhammad Ath-Thaqafi a relaté qu’il a entendu Anas Ibn Malik dire : « Dès l’âge de huit ans, j’ai servi l’Envoyé de Dieu. Il a commencé par m’enseigner la prière« .

    Oum Souleym, sa mère, le présenta au Prophète après son arrivée à Médine. Elle dit au Prophète qu’elle lui amenait afin qu’il lui rende service, et lui demanda d’invoquer Dieu pour Anas. Le Prophète fit alors cette invocation : « Seigneur, multiplie ses biens et ses enfants. ». Dans une autre version, le Prophète ajouta: «...et fait le vivre longtemps » et dans une troisième : «…et accorde lui la bénédiction et fait le entrer au Paradis.» Le Prophète aimait Anas et aimait plaisanter avec lui. Il l’appela un jour en lui disant : « Ô toi qui a deux oreilles ! » (Abou Daoud et At-Tirmidhî).

    Anas dit : « J’ai servi l’Envoyé d’Allah (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui) dix ans. Il ne m’a pas dit une seule fois d’une chose que j’ai faite, pourquoi l’as-tu faite, ni d’une chose que je n’ai pas accomplie, pourquoi l’as-tu délaissée. »

    Anas aimait énormément le Prophète, et cela était réciproque. Il ne le quitta jamais, pris part aux batailles avec lui, le voyait dans chacun de ses rêves. Il prit également part aux conquêtes islamiques, entreprises aux temps de ‘Umar, ‘Uthmân et Mu’âwia, qu’Allah soit satisfait d’eux.

    Anas aimait cacher les défauts des musulmans. Un jour, Sâlih ibn Kurz amena à al-Hakam ibn Ayyûb une esclave ayant commis la fornication. Anas entra, s’assit, et demanda à Sâlih :

    - « Ô Sâlih, quelle est l’histoire de cette esclave ? ». 
    – « Elle a commis la fornication et je l’ai amenée à l’imam pour lui infliger le châtiment corporel légal »
    – « Ne le fais pas. Reprends ton esclave, crains Allah et dissimule son péché », lui conseilla Anas
    – « Non »
    – « Ne le fais pas et obéis-moi ».

    Anas ne s’arrêta pas jusqu’à ce que Sâlih obtempère.

    Lorsqu’il rendait son dernier souffle, il dit : « Aidez-moi à répéter : ‘Nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allah’ ». A sa mort à Basra (Iraq), Anas Ibn Malik, 103 ans, fut parmi les gens les plus riches, et laissa plus de cent vingt enfants. Il fut l’avant-dernier des Compagnons à mourir. Les gens dirent alors qu’ils avaient perdu un puits de science.

    7-Bilal ibn Rabah l'ethiopien (Le Muezzin du prophete)

    Quand on citait le nom d'Abu Bakrdevant Omar b. al-Khattab, celui-ci disait: "Abou Bakr est notre maître, qui a libéré notre maître." Il visait Bilal. Mais Bilal  ne prêtait pas beaucoup d'attention aux éloges qu'on lui adressait. Il baissait les yeux, en disant humblement: "Je suis plutôt un Abyssinien... J'étais un esclave."

     

    Compagnons du prophète Mohammed 

    Quand on citait le nom d'Abu Bakr devant Omar b. al-Khattab, celui-ci disait: "Abou Bakr est notre maître, qui a libéré notre maître." Il visait Bilal. Mais Bilal  ne prêtait pas beaucoup d'attention aux éloges qu'on lui adressait. Il baissait les yeux, en disant humblement: "Je suis plutôt un Abyssinien... J'étais un esclave...".

    Cet ancien esclave noir, svelte mais grand, aux cheveux crépus et aux petites épaules, qui est-il ?


    Compagnons du prophète MohammedC'est 
    Bilal ibn Rabah, le premier muezzin de l'Islam et le contradicteur des adorateurs des idoles. Et puis, qui ne connaît pas Bilal, alors que son nom traverse le temps depuis le début de l'Islam ?

    Des centaines de millions de tous les âges le connaissent.Si on interroge un enfant musulman de n'importe quelle partie du monde : "Petit enfant, qui est Bilal  ?" il répondra : "C'est le muezzin de l'Envoyé".

    C'est cet esclave qui est devenu musulman et que son maître polythéiste torturait, pour le faire dévier de l'Islam.

    En effet, Bilal  était un esclave qui s'occupait du bétail de son seigneur, pour quelques poignées de dattes. Si ce n'était sa foi en l'Islam, il aurait traversé le temps en inconnu. La couleur de sa peau, sa condition sociale ne l'ont pas empêché d'occuper un rang très élevé parmi les musulmans. Lui le dépossédé de tout, le fils d'une esclave, on le croyait incapable de la toute petite chose. Mais voilà qu'il osa et embrassa l'Islam. Il eut une foi inébranlable, devant laquelle se brisèrent toutes les tentatives de dissuasion.

    Il subissait la vie d'esclave. Des jours se ressemblaient. Il n'avait aucun droit et il n'avait aucun espoir en un possible lendemain différent. Puis, voilà qu'on parla de Mohammad  devant lui. Les Mecquois, y compris Omaya ben Khalaf, ne cachaient pas leur sentiment envers Mohammad, et ils l'exprimaient clairement, tandis que Bilal  écoutait.

    Ils reconnaissaient bien l'intégrité de Mohammad, discutaient de la nouvelle religion mais la rejetaient ensuite. Ils disaient que Mohammad n'était ni menteur, ni sorcier, ni fou. Cependant, ils avaient peur pour la religion de leurs ancêtres et craignaient que la Mecque perdrait son rôle religieux prépondérant en Arabie. Dans ces conditions-là, Bilal  eut le cœur ouvert à la lumière divine et il alla au Messager de Dieu  annoncer sa conversion à l'Islam. Mais la nouvelle ne tarda pas à faire le tour de la cité. Son maître Omaya vit en cela un affront qu'il fallait effacer à tout prix, et vite.

    Mais Bilal était convaincu et résolu. Il ne céda pas, il résista à toutes les tortures.  Allah  l'avait choisi comme exemple pour peut-être dire aux humains que la couleur de la peau et la condition d'esclave n'entament nullement la grandeur de l'âme croyante. La liberté de conscience ne peut s'acheter.


    Compagnons du prophète MohammedBilal 
     l'avait démontré par sa résistance à tous les supplices. On le faisait sortir chaque jour, au soleil de midi, pour le jeter sur le sable brûlant et le laisser souffrir sous le poids insupportable d'un rocher très chaud.

    Ses tortionnaires voulaient le détourner de sa foi tandis que lui voulait être musulmans.  Comme sa situation de supplicié durait, on lui proposa de dire un mot de bien, un tout petit mot en faveur de leurs dieux, pour faire cesser son supplice.Même ce petit mot, Bilal  ne la prononça paslui qui pouvait le dire de façon superficielle, sans perdre sa foi, afin d'être soulagé. Oui, il refusa de le dire et se mit à répéter son chant éternel : Ahadoun -  Ahadoun  - II est l'unique, il est l'unique - .

    Ses tortionnaires lui disaient : "Dis ce que nous disons" Mais lui leur disait : "Ma langue ne sait pas bien dire cela". Les sévices reprenaient alors de plus belle jusqu'à l'après-midi. A ce moment-là, on enlevait le rocher de sa poitrine, on lui mettait une corde au cou et on le laissait à la merci de leurs garçons, qui le faisaient courir dans les rues de la Mecque et sur les montagnes.

    J'imagine qu'à la nuit tombée, ses bourreaux lui disaient : " Demain, dis du bien de nos dieux; dis que tes seigneurs sont al-Lat et al-'Ouzza et nous laissons..." Mais Bilal rejetait sereinement ce marchandage par la reprise de son chant. Sur ce, Omaya ben Khalaf explosait de colère et de haine: "Par al-Lat et al-'Ouzza! tu vas voir. Tu seras un exemple pour les esclaves et pour les maîtres !".  Et le lendemain, à midi, les bourreaux conduisaient Bilal à la place de la veille, sans savoir qu'il était armé de patience et de résolution.

    Puis, un jour, Abu Bakr as-Seddiq   alla à cet endroit, pour leur dire; "Allez vous tuer un homme parce qu'il dit que son seigneur est Dieu ?" Par la suite, il dit à 'Oumaya : "Je l'achète avec un prix dépassant sa valeur. Qu'en dis-tu ?" Oumaya ne se fit pas attendre de prendre au vol la bouée de sauvetage qui venait de lui être lancée. Ayant perdu espoir de briser a volonté de Bilal. il accepta l'offre d'Abou Bakr  . Il s'était rendu compte que le prix de Bilal était plus profitable que sa mort. Comme Abou Bakr aidait Bilal à se relever, Oumaya dit : "Prends-le ! si tu m'avais proposé un ouqiya. je te l'aurais vendu". Abou Bakr, se rendant compte que ces mots étaient destins à humilier Bilal, répondit: "Par Dieu ! si vous aviez exigé cent ouqiyas, je les aurais avancées !" Puis il se retira avec Bilal.

    Puis, plus tard, il y eut l'exode à Médine et le Messager  décréta l'appel à la prière. Qui allait être le premier muezzin des musulmans ? Qui allait lancer cet appel cinq fois par jour ? Et bien le Messager  allait choisir Bilalqui, treize ans auparavant, avait dit aux polythéistes: "Dieu est l'Unique... il est l'Unique."

    Puis, il y eut la bataille de Badr entre les musulmans et les Qoraychites qui étaient sortis au secours de leur caravane. Omaya ben Khalaf y était et Bilal aussi. Mais chacun se trouvait dans le camp opposé.

    Ce jour-là, le chant que Bilal répétait sous la torture devint le slogan menant les musulmans au combat et à la victoire. Omaya vit alors sur le champ de bataille Abdurrahman ben Aouf il demanda sa protection. Abdarrahman accepta et le conduisit vers l'endroit où on rassemblait les captifs. Bilal le vit sur le chemin et dit à voix haute: "Le chef de file de la mécréance Omaya ben Khalaf !" Puis, il s'élança, l'épée menaçante. Abdarrahman intervint: "Bilal ! c'est mon captif !"

    Comment Omaya était-il un captif, alors que tout à l'heure il maniait son sabre contre les musulmans ? Sur ce. Bilal appela ses compagnons: "O soutiens de Dieu ! voilà le chef de file de la mécréance ! Omaya ben Khalaf ! " Un groupe de musulmans accoururent et encerclèrent le polythéiste et son fils. Abdarrahman ben Aouf ne put rien faire...

    Puis, les années passèrent et les musulmans entrèrent à la Mecque en libérateurs. Le Messager  se dirigea droit vers la Kaaba encore encombrée d'idoles.

    A partir de ce jour, plus de Houbal, plus de 'Ouzza   plus de Lat en ce lieu sacré. Le Messager  entra avec Bilal  à l'intérieur de la Kaaba, puis il lui demanda de montrer sur le toit et de lancer l'appel à la prière.

    Bilal  monta et lança l'appel devant les milliers de musulmans. Ces derniers reprenaient après lui chaque séquence de l'adhan, tandis que la majorité des polythéistes étaient dans leurs maisons.

    Cependant trois notables qoraychites se trouvaient devant la Kaaba: Abou Soufyan ben Harb qui venait de se convertir à l'Islam, Attab ben Ousayd et al-Harith ben Hicham qui étaient encore polythéistes. "Dieu a bien fait d'épargner à mon père d'écouter celui-là. Sinon il aurait entendu ce qui l'exaspérait, dit Attab. Par Dieu ! si je sais que Mohammad a raison, je le suivrai, dit al-Harith" Quant au rusé Abou Soufyan, il dit: "Moi je ne dis rien. Si je dis quelque chose, ces cailloux rapporteront cela."

    Quand le Prophète  sortit de la Kaaba, il leur dit : "J'ai su ce que vous avez dit". Puis il leur raconta leur conversation. Al-Harith et Attab dirent à voix haute: "Nous attestons que tu es vraiment le messager de Dieu, Par Dieu ! personne ne nous a entendus pour que nous disions qu'il t'a informé !"

    Bilal  était le compagnon de toujours du Prophète . Il prenait part aux expéditions et aux batailles, lançait l'appel à la prière, accomplissait les rites de cette religion nouvelle. Si bien que le Prophète  dit de lui: "C'est un homme qui fait partie des compagnons du Jardin." Mais Bilal était resté toujours modeste. Une fois, avec un compagnon qui voulait se marier lui aussi, il alla demander la main de deux femmes. Devant le père, il dit: "Je suis Bilal et voilà mon frère. Deux esclaves d'Abyssinie. Nous étions des égarés mais Dieu nous a guidés. Nous étions des esclaves mais Dieu nous a libérés. Si vous nous donnez la main de vos filles, alors louange à Dieu, Si vous refusez, alors Dieu est grand."

     

    Après la mort du Messager  Bilal dit au khalife Abou Bakr : "O khalife du Messager, j'ai entendu le Messager de Dieu dire: "La meilleure action du croyant c'est de combattre sur le chemin de Dieu"  -  "0 Bilal, que veux-tu ? dit Abou Bakr.  Je veux sortir pour stationner sur les frontières et me consacrer ainsi au combat sur le chemin de Dieu jusqu'à la fin de mes jours.

    Et qui va s'occuper de l'adhan ? -  Je ne ferai plus d'adhan pour personne après la disparition du Messager de Dieu "Reste et occupe-toi de l'adhan pour nous, 0 Bilal"  -

     "Je ferai ce que tu veux, dans le cas où tu m'avais libéré pour que je sois à toi. Sinon, laisse-moi avec la cause pour laquelle tu m'avais libéré, dans le cas où tu m'avais libéré en vue de Dieu" dit Bilal -   "Au contraire, je t'avais libéré en vue de Dieu, ô Bilal.. ".

    Là, les historiens divergent. Selon certains, Bilal  partit aux frontières de Syrie, en tant que combattant pour la cause de l'Islam. Selon d'autres, il resta à Médine après avoir accepté la demande d'Abou Bakr . Mais après la disparition de ce dernier, il demanda au nouveau khalif Omar ibn al-Khattab  la permission d'aller stationner sur les frontières, pour la cause de Dieu. Après quoi, comme il voulait, il s'en alla en Syrie.

    Sa tombe se trouve à Damas. Qu'Allah  lui fasse miséricorde.

    8-Salaman le perse (Maitre narrateur et Savant)

    « Par Dieu, je ne pleure pas parce que je crains la mort ou parce que j’aime la vie. Mais je me suis souvenu de ce que le Messager nous a dit : "Que chacun de vous prenne de la vie ce que prend un voyageur comme provisions." Or, me voilà entouré de toutes ces richesses. »

     


    La vie de ce compagnon fut une véritable et inlassable quête de la Vérité. C'est l'histoire d'une âme passionnée et assoiffée de Dieu, qu'elle chercha à travers plusieurs cultes et religions avant de Le trouver dans l'islam, la dernière et ultime Vérité

     

    Salman le Perse (en arabe : سلمان الفارسيSalmân al-Farisi) ou Salmân Pâk (en persan : سلمان پاکSalman le pur). Il fut l'un des premiers musulmans non arabes et l'un des compagnons du prophète de l'islam le prophete Mohammed. Salman serait né soit dans une petite ville de Perse appelée Kazerun dans la province de Fars (d'où son surnom al-Farsi signifiantoriginaire de Fars) en actuelle Iran, soit près d'Ispahan. Son vrai nom serait Rozeba et aurait été mazdéen de naissance. Des généalogistes perses affirment que son nom était Mabih ibn Budhakhshan ibn Dih Dirih. Le prophete Mohammed lui aurait donné des surnoms comme l'Imaml'étendard des étendardsl'héritier de l'islamle juge sage, un savant reconnumembre de la maison du Prophète. Lors des ses réunions avec les autres sahaba, il aurait également été appelé Abu Abdillah (le père de `Abdullah)

     

    Histoire

     

    De père zoroastrien, Salman, fut en quête de vérité. Il n’approuva pas la religion de son père malgré les punitions qu'il lui infligeait lorsqu'il manifestait sa curiosité.

     

    Étant passé près d'une église un jour, il y entra et demanda aux pratiquants de cette église ce qu'ils faisaient, à quoi les personnes ont répondu qu'ils faisaient ce que leur religion leur commandait, à savoir d'adorer Dieu. Salman fut intéressé par le christianisme et demanda à ce moment-là, pendant qu'il discutait avec les gens de cette église, où se trouvait la source de leur religion. Par cette demande, on voit que Salman était très perspicace déjà, en ne voulant chercher la science qu'à ses racines, non pas plus loin au risque d'y retrouver de fausses vérités. On lui répondit que la source de cette religion se trouvait en Syrie. Et alors, il demanda comment s'y rendre, on lui répondit d'attendre une prochaine caravane de commerce pour l'y emmener.

     

    Son père apprit l'intérêt de Salman pour le christianisme, et enferma alors son fils, voulant ainsi l'obliger à rester sur le zoroastrisme tel que ses ancêtres l'ont pratiqué.

     

    Il réussit à s’enfuir de l'enchainement de son père, et partit en Syrie afin d'y recevoir un enseignement religieux auprès d’un moine et s'associa à une succession de chrétiensanachorètes (ermites).

     

    Il suivait donc les enseignements d'un prêtre en Syrie dont il n’aima pas le comportement puisque ce prêtre volait l'argent destiné à l'aumône. Mais Salman était suffisamment intelligent pour ne pas généraliser ce comportement à tous les pratiquants du christianisme.

     

    Il apprit d'eux la venue du dernier prophète, qu’un ultime messager de Dieu serait envoyé à l’humanité prochainement pour faire revivre « la religion d’Abraham », car les signes étaient désormais réunis d’après les anciennes écritures. Il lui dit que ce prophète viendrait du pays des Arabes, et qu’il s’exilerait dans une région boisée de palmiers. Il lui indiqua aussi quelques signes pouvant confirmer sa prophétie comme le fait « qu’il accepte les cadeaux et refuse les aumônes », et qu’il porte dans son dos « le sceau de la prophétie ».

     

    Il voyagea alors vers le Hijaz où il fut capturé, vendu en esclavage et emmené à Médine. Il servit donc plusieurs années en tant que récolteur de dattes pour le compte des exploitants de la ville, cela quelques années avant la venue du prophète. C'est donc dans cette ville qu'il rencontra Mohammed.

     

    Salman reconnut en lui les signes de la prophétie ; il se convertit donc à l’islam. Mohammed, l'aida à réunir toutes les conditions pour gagner sa libération par un contrat de rachat à son maître pour une somme astronomique: « Sal­man fut racheté au prix de trois cent soixante arbrisseaux de palmier et quarante oughiyés d'or (l'oughiyé est une ancienne mesure équi­valent à 7 mésghals, soit 35 grammes). Il planta, avec les autres membres de cette nouvelle communauté, de ses propres mains les palmiers en question et offrit une large pièce d'or. L'épisode de son affranchissement est raconté tel quel dans la Sirat Rasul Allah d'Ibn Ishaq.

     

    Il vendait des paniers d'osiers pour trois dirhams, un dirham représentait le coût d'un panier, un dirham était pour sa famille et le dernier était distribué aux pauvres.

     

    Un jour, un Damasquin qui venait d'arriver en ville l'aperçut, sans se douter qu'il s'adressait au Gouverneur de la région. Le Damascène lui dit à peu près ceci: « Dis moi, contre de l'argent peux-tu me porter mes effets personnels jusqu'à untel ! ». Salman saisit les biens du Damascène et les porta. Tout le long du chemin les musulmans qui croisaient le Gouverneur lui disait « Que la paix et le salut soit sur le Gouverneur ! » et ceci se répéta plusieurs fois de telle sorte que le Damascène comprit que l'homme qui se tenait auprès de lui était en fait Salman Al-Farisi.

     

    Bukhari rapporterait deux Traditions qui montre la considération de Mohammed, à l'égard de Salman :

     

    « Lorsque nous étions assis avec le Prophète, la sourate "Le Vendredi" (Surat-al-Juma) lui fut révélée. Quand le Prophète récita le verset « et Il (Dieu) l'a envoyé (Mohammed) aussi aux autres (que les Arabes)... »(Coran 62:3) Je dis, « Qui sont ils, Ô Messager de Dieu ? » Le Prophète ne répondit pas jusqu'à ce que je répète trois fois. À ce moment Salman était avec nous » Le Messager de Dieu mit sa main sur Salman, disant: « Si la foi était aux pléiades, même alors certains hommes de ce peuple (celui de Salman) l'auraient atteint. » »

     

    Le gendre du prophete Mohammed, Ali, lui donna le surnom de Loqman le Sage.

     

    Il mourut durant le règne du calife `Uthman ben Affan et fut enterré à Ctésiphon à côté d'Al-Mada'in (en) en Irak. La ville de Salman Pak (en) située à quelques kilomètres deBagdad porte son nom.

     

    Le siège de Médine

     

    Lors de la bataille du fossé, quand des tribus bédouinesquraychites, juives, mecquoises et autres s'allièrent pour assiéger Médine dans le but d'éradiquer la nouvelle religion, Salman fut d'une aide précieuse. C'est pendant cette bataille que Salman conseilla à Mahomet de creuser des tranchées autour de Médine pour défendre la cité, une suggestion que le Prophète accepta avec joie.

     

    Les coalisés menés par Abu Sufyan ibn Harb, furent incapables après un mois de siège de prendre Médine. Ce procédé inconnu des Arabes, mais bien connu des Perses, permit aux musulmans de résister à cette armée qui les surpassait en nombre, en équipement et en préparation. Salman accompagna toutes les campagnes des compagnons de Mahomet, notamment celle de Perse. Salman al Farisi fut de fait designer gouverneur de cette région. Il était le commandant d'une troupe de plus de 30 000 musulmans. Il gouverna avec justice et équité.

     

    Il donnait tout son salaire de gouverneur aux pauvres. Il vivait de son propre travail manuel. Ne possédait pas de maison mais vivait plutôt sous les arbres se couvrant avec la moitié d'un drap. Il avait l'habitude de dire qu'il était surpris de voir les gens dépenser toute leur vie pour ce bas monde, sans une pensée pour la mort qui les prendrait de ce monde un jour.

     

    Mahomet déclara que Sal­man faisait partie de sa propre famille. Il lui accorda un statut important et fit en sorte que les autres califes le consultent.

     

    Avec l'aide de Bilal l'Éthiopien, Ka'ab al-Ahbar (en), un des juifs qui s'était converti à la nouvelle religion et d'autres, Salman renforce la dimension de l'universalité de l'islam dans un monde médinois presque exclusivement arabe.

    { Ô toi, âme apaisée, retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agréée. 
    Entre donc parmi Mes serviteurs, et entre dans mon paradis. } 

    [ Sourate 90 - Versets 27 à 30 ]

     

    9-Abdullah ibn Abbas (Savant)

    « ...le courage de Abdullah a montré qu'il a préférait la paix à la guerre, et la logique plutôt que la force et la violence. Cependant, il n'est pas seulement connu pour son courage, sa perspicacité ou son savoir gigantesque mais aussi pour sa grande générosité ainsi que de son hospitalité. Certains de ses contemporains ont dit de lui: "Nous n’avons jamais vu une maison plus fournie en nourriture, ou en boisson, ou en fruits ou même en savoir que celle de Ibn Abbas !"

     

    Compagnons du prophète Mohammed

     

    Abd Allâh ibn Abbas (v. 618/619 - 687) (arabe : عبد الله ابن عباس) est un cousin paternel du prophète Mohammed. Il était respecté par les musulmans pour ses connaissances et était un expert dans le Tafsir du Coran, ainsi que dans la Sunna.

    Biographie

    Abdullah ibn Abbas était le cousin du Prophète(Al Abbas étant l'oncle du Prophète).

     

    Famille

     

    Il était le fils d'un riche marchand, Abbas ibn Abd al-Muttalib, et fut pour cette raison appelé Ibn Abbas (fils d'Abbas). Sa mère Umm al-Fadl Lubaba était fière d'être la seconde femme à s'être convertie à l'islam, le même jour que son amie Khadija bint Khuwaylid, première femme de Mahomet.

     

    Abbas ibn Abd al-Muttalib et le père de Mahomet étaient demi-frères : ils avaient le même père, Chayba ibn Hashim, plus connu sous le nom d'Abd al-Muttalib (fils d'Hachim ibn Abd Manaf, progniteur du clan des Banu Hashim, une tribu Quraysh de la Mecque).

     

    610 - 632 : L'ère du prophète Mohammed

     

    Ibn Abbas est né entre 618-619 (trois ans avant l'Hégire) et sa mère l'emmena devant Mohammed alors qu'il n'était encore qu'un bébé. Il lui mit un peu de salive sur la langue et ce fut le début de la relation étroite entre eux.

     

    Tout en grandissant, il reste aux côtés de Mahomet, lui rendant différent services comme aller chercher de l'eau pour ses ablutions. Il fait la prière avec lui et le suit dans ses assemblées, voyages et expéditions. Mahomet le garde souvent près de lui, le plaçant sur ses épaules et priant : « Ô Allah ! Donnes-lui la compréhension du Coran ». Ibn Abbas a consacré sa vie à la poursuite de l'apprentissage et des connaissances. Il resta sur les traces de Mahomet en apprenant et en mémorisant le Coran et la Sunna.

     

    La déclaration du prophète Mohammed

     

    Entre 631 et 632, Mahomet tombe dans la dernière phase de sa maladie. C'est au cours de cette période que le hadith Raziya Yawm al-Khamis (Le jeudi de la calamité) est rapporté, avec Ibn Abbas comme premier narrateur, il avait à ce moment-là entre dix et quinze ans5. Ibn Abbas dira plus tard: « Sans aucun doute, le plus grand malheur fut que cette dispute empêcha l'apôtre d'Allah de leur écrire ce texte. » Quelques jours plus tard, Ibn Abbas et Ali ibn abi Talib portent le prophete Mohammedsur leurs épaules, car il est trop faible pour marcher tout seul.

     

    632 - 634: L'ère de Abu Bakr as-Siddiq

     

    La suite de son apprentissage

     

    Du vivant du prophete Mohammed, Abd Allâh était assidu à toutes ses assemblées et mémorisait tout, quoi qu’il dise.

     

    Après sa mort, il prend soin de se rendre chez le plus de compagnons possibles et particulièrement ceux qui connaissaient Mahomet depuis longtemps et il apprenait de ces gens-là ce qu'il leur avait enseigné.

     

    Chaque fois qu’il entend parler d’une personne connaissant un hadith qu'il ne connaissait pas, il va rapidement voir cette personne pour l’apprendre d’elle.

     

    Il soumet ensuite ce hadith quel qu’en soit son contenu à un examen minutieux et le compare avec d’autres sources. Il va ainsi chez pas moins de trente compagnons afin de vérifier un seul hadith.

     

    Abd Allâh a rapporté ce qu’il faisait lorsqu'il apprenait qu’un compagnon de Mahomet possédait un hadith qui lui était inconnu :

     

    « J’allais chez lui au moment de la sieste de l’après-midi et déployais ma cape au pas de sa porte. Ce mouvement déplaça une masse de poussière sur moi (alors que je m’assis pour l’attendre). Si je l’avais voulu j’aurais pu lui demander sa permission d’entrer et il me l’aurait certainement autorisé. Mais je préférai l’attendre et le laisser ainsi bien se reposer. Sortant de chez lui et me voyant dans cet état (poussiéreux) il dit : Ô cousin du Prophète ! Que t’arrive-t-il ? Si tu m’avais fait demander, je serais venu te voir. C’était à moi de venir à toi, tout comme on doit aller à la connaissance et non le contraire ! dis-je. Je lui demandai alors le hadith et l’appris. »

     

    Abd Allâh ibn Abbas ne se contente pas d’accumuler le savoir. Il sent qu’il a un devoir envers la oumma; d’éduquer les croyants dans la recherche du savoir. Il devient professeur et sa maison devient une université, une université au sens large du terme avec un enseignement spécifique à la seule différence qu’il n’y avait qu’un seul professeur.

     

    Un de ses compagnons a dépeint une scène typique se passant devant sa maison :

     

    « ...Je voyais les gens converger sur les routes principales menant à la maison d’Ibn Abbas jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place devant sa maison. J’allai chez lui pour l’en informer et il me dit : apporte-moi de l’eau pour mes ablutions. Il fit ses ablutions et, en s’asseyant, il dit : sors et dis-leur : quiconque a des questions à propos du Coran ou sa récitation qu’il entre. De nouveau sa maison était pleine et Abd Allâh répondit et fournit plus d’informations que ce qu’il lui était demandé. »

     

    Et ainsi de suite avec des groupes d’autres personnes venant pour discuter de fiqh (jurisprudence islamique) du halal (licite) et du haram (illicite), des jugements légaux régissant l’héritage, de la langue arabe, de la poésie et d’étymologie.

     

    634 - 644: L'ère de Umar ibn al-Khattab

     

    Le conseil de Omar

     

    Le calife Umar ibn al-Khattab, lui demande souvent conseil pour d’importants problèmes étatiques et le décrit comme « le jeune homme de maturité ».

     

    Ibn Abbas rapporte que :

     

    « Omar avait l’habitude de m’inviter à son assemblée aux côtés de compagnons importants plus âgés qui avaient combattu à Badr. Cela ne plaisait pas à certains d’entre eux. Ils se plaignirent disant à Omar: «Pourquoi invites-tu ce garçon à s'assoir avec nous, alors que nous aussi avons des fils comme lui ?»

    Omar répliqua : «En raison de que vous savez de sa position» (c-à-d en raison de son savoir)

    Un jour, il invita les Compagnons de Badr et m’appela également pour que je m’asseye avec eux. J’ai compris qu’il m’avait invité à l’assemblée pour prouver son affirmation. Pendant la conversation, Omar demanda aux compagnons de Badr : «Qu’est-ce que vous dites (de la sourate)» :

    Coran 110:1 (An-Nasr;verset 1) "idhâ jâ'a nasruLLAHi wal-fath" (Lorsque viens le secours d'Allah ainsi que la victoire) ?.

    Certains répondirent : «Elle nous incite à louer Allah et à demander Son pardon quand Il nous secourt et que nous atteignons la victoire.» Certains dirent qu’elle parlait de la conquête des villes et des forteresses. D’autres restèrent silencieux.

    Alors Omar demanda : «Ibn Abbas, penses-tu la même chose ?» Je répondis que Non. Alors, il demanda : «Quelle est ton opinion alors ?»

    J’expliquai que cela faisait référence à la dernière heure du messager d'Allah. Cette sourate l’informait que l’arrivée du secours d’Allah et l’obtention de la victoire seraient les signes de son heure prochaine. Par conséquent, il se devait de prier Allah et de demander Son Pardon. À cela Omar dit : «Je ne connais que ce que tu as dit.» Dans une autre tradition, on rajoute que Omar dit aux compagnons : Comment pouvez-vous me blâmer quand vous avez vu vous-même pourquoi j’invite ce garçon à se joindre à nous. »

     

    Sad ibn Abi Waqqas le décrivait en ces termes:

     

    « Je n’ai jamais vu quelqu’un qui comprenait aussi rapidement, qui était plus érudit, et plus sage qu’Ibn Abbas. J’ai vu Umar le convoquer afin de discuter de problèmes difficiles en présence de vétérans de Badr parmi les Muhajirin (ceux qui avaient quitté La Mecque pour Médine) et des Ansars (Auxiliaires Médinois ayant accueilli les Muhajirines chez eux). Ibn Abbas, parlait, et Umar prenait en considération ce qu’il disait. »

     

    656 - 661: L'ère de Ali ibn Abi Talib

     

    Ibn Abbas reste un partisan loyal du quatrième calife Ali ibn Abi Talib, durant la conflit entre Ali et Muawiya et y compris dans la bataille de Siffin.

     

    Un grand nombre de soldats de l'armée d'Ali sont mécontents de la conclusion d'un arbitrage, et quittent les rangs pour former un groupe à part. Ibn Abbas joue un rôle clé et réussi à convaincre un grand nombre d'entre eux à rejoindre les rangs d'Ali (vingt mille sur vingt-quatre mille hommes selon certaines sources). Ceci ne put être réalisé que grâce à la parfaite connaissance du Coran et de la Sira (biographie du prophète), en particulier les évènements du traité d'al-Houdaybiyya. Cependant, environ quatre mille hommes restèrent obstinés. Ces derniers seront bientôt connus sous le nom de kharijites (ou encore khawaridj).

     

    680 - 683: L'ère de Yazid Ier

     

    Selon les chiites, il est contraint et forcé de prêter serment d'allégeance à Yazid, le fils de Muawiya. Les chiites disent qu'il a utilisé la Taqiya. Cependant les sunnites restent neutres vis-à-vis de Yazid, ils pensent qu'Ibn Abbas préféra préserver l'unité des musulmans plutôt que de se révolter contre les dirigeants de l'époque.

     

     

    685 - 688: L'ère de Abd al-Malik (Omeyyade)

     

    Abd Allâh ibn az-Zubayr et le mariage temporaire

     

    Ibn Abbas devenu aveugle durant les années qui précédent sa mort, et Abd Allâh ibn az-Zubayr cherche à le rallier à sa cause en lui disant « Le cœur de la plupart des gens est aussi aveugle que leurs yeux depuis qu'ils pensent que le zawaj al-muta (mariage temporaire) est licite ».

     

    Ses dernières années

     

    À l'âge de 70 ans, alors qu'il parle à son élève, le tabi'un Sa'id ibn Jubayr (en)10 , Ibn Abbas se mit à pleurer car il se rappela la parole de la personne ayant empêché le prophète de faire sa déclaration en disant qu'il délirait à cause de sa maladie.

     

    Il meurt dans la ville montagneuse de Taif en 687 (67 AH) à l'âge de 71 ans (en partant du principe qu'il est bien né trois ans avant l'hégire). D'autres sources disent qu'il serait mort en 689 (70 AH).

     

    Héritage

     

    Lorsque le savoir de Abd Allâh s’accrut, sa réputation s’agrandit par là même. Masruq ibn al-Ajda' (en) dit à propos de lui:

     

    « Chaque fois que je voyais Ibn Abbas, je disais : Il est le plus beau des hommes. Lorsqu'il parlait, il était le plus éloquent des hommes. Et lorsqu'il tenait une conversation, je disais : Il est le plus savant des hommes. »

     

    Il a un fils Ali ibn Abdillah qui meurt en 735 (118 après l'Hégire). La dynastie des Abbassides vient de la descendance d'Ibn Abbas et remplacera la dynastie des Omeyyades. Ibn Abbas est très respecté par les chiites et les sunnites. Cependant, les chiites subirent de graves persécutions durant la dynastie des Abbassides.

     

    On attribue à Ibn Abbas le plus ancien livre de tafsir encore disponible de nos jours.

     

    Points de vue

     

    Pour Ibn Abbas, le Tafsir du Coran peut être de quatre aspects:

     

    • L'aspect que les arabes connaissent grâce à la langue utilisée dans le Tafsir,
    • Le Tafsir par ignorance dont personne ne peut être excusé,
    • Le Tafsir que les savants connaissent,
    • Le Tafsir que seul Allah connaît.

     

    Travaux

     

    Les étudiants et les héritiers intellectuels

     

    On trouve parmi ses élèves:

     

     

    Sunnisme

     

    Les sunnites le considèrent comme le plus savants des compagnons dans le Tafsir. Un livre intitulé Tanwir al-Miqbas min Tafsir Ibn `Abbas sur le Tafsir, contient toutes les explications nécessaires pour comprendre qu'il faut revenir à Ibn Abbas. Parmi tous les récits transmis par Ibn Abbas, 1660 ont été considérés comme authentiques par Boukhari et Muslim, auteurs de deux célèbres recueils de hadiths considérés comme authentiques (Sahîh).

     

    Les sunnites le décrivent ainsi:

     

    « ...le courage de Abdullah a montré qu'il a préférait la paix à la guerre, et la logique plutôt que la force et la violence. Cependant, il n'est pas seulement connu pour son courage, sa perspicacité ou son savoir gigantesque mais aussi pour sa grande générosité ainsi que de son hospitalité. Certains de ses contemporains ont dit de lui: "Nous n’avons jamais vu une maison plus fournie en nourriture, ou en boisson, ou en fruits ou même en savoir que celle de Ibn Abbas !"

    Il ressentait un intérêt sincère et durable pour les gens. Il était attentionné et prévenant. Une fois, il dit : " Lorsque j’ai réalisé l’importance d’un verset du Livre d'Allah 'azza wa djal, je prie pour que tout le monde sache ce que je sais !"

    "Lorsque j’entends parler d’un dirigeant musulman qui distribue et partage équitablement et qui règne justement, je suis heureux à son égard et prie pour lui..."

    "Lorsque j’entends dire que des pluies s’abattent sur la terre des musulmans, cela me remplit de joie..."

    Abdullah ibn Abbas était constant dans ses dévotions. Il multipliait le jeûne surérogatoire dans l’année et passait souvent ses nuits en prières. Il pleurait lors de ses prières et lorsqu'il récitait le Coran. Et quand il récitait des versets parlant de la mort, de la résurrection et de la vie dans l’au delà, sa gorge se resserrait et de profonds sanglots lui rendaient la récitation difficile. » 

     

    10-Talha ibn oubayd Allah (Un des plus grand fidèle amis du prophete)

     

    "Talha ben Ubayd Allah et Sa'd bin Abu Waqqas restaient tout près du messager d'Allah, Mohammed, et le protégeaient de leur corps. Sa'd bin Abu Waqqas essayait de tenir l'ennemi à distance en lui tirant des flèches. Talha ben Ubayd Allah jouait littéralement le rôle de bouclier humain devant le messager d'Allah"

    Compagnons du prophète Mohammed

    Talha ibn Ubayd Allah (v. 596 - décembre 656) est l'un des dix promis au paradis. Il a joué un rôle important lors de la bataille de Uhud. Il est mort pendant la bataille du Chameau en décembre 656.

    Biographie

    Famille

    Talha ben Ubayd Allah était un cousin germain d'Abû Bakr ; leur arrière-grand-père commun s'appelait `Amr ben al-Ka'b. Une de ses femmes était une juive de Syrie.

    Jeunesse (596-610)

    Il est né vers 596. Talha était l'un des rares habitants de la Mecque sachant lire et écrire à l'avènement de l'Islam. Bien que jeune, il accompagnait les commerçants qui faisaient le voyage La Mecque-Shaam en caravane. Lors d'un voyage, à Busrah (en syrie) il fit la rencontre d'un moine qui lui prédit l'arrivée d'un prophète parmi son peuple dénommé "Ahmad, fils d'Abdallah".

    Époque de Mahomet (610-632)

    Arrivé à La Mecque, sa femme le mit au courant que Muhammad ibn Abdullah se proclamait prophète et que Abou Bakr le croyait. Il devint ainsi musulman par l'intermédiaire d'Abou Bakr, et fut l'un des premiers convertis.

    À une occasion, Nawfal ibn Khuwaylid aurait attaché Abu Bakr et Talha ibn Ubayd-Allah avec une corde. Ils auraient dû à cet épisode leur surnom d'Al-Qareenayn, « les deux liés ensemble ».

    Il conduisit la famille d'Abû Bakr à Médine au moment de l'Hégire. À Médine, il résida chez As'ad bin Zurarah, qui fit partie des premiers convertis de la ville.

    Il prit part aux mêmes batailles que Mahomet, à l'exception de la bataille de Badr. Mahomet l'avait envoyé avec Sa'id ibn Zayd pour espionner les mouvements de l'armée desQuraychites. Ils ne la rencontrèrent pas et quand ils revinrent, la bataille avait eu lieu, remportée par les musulmans. Ils obtinrent néanmoins leur part du butin.

    Il participa à la bataille de Uhud. Une source sunnite raconte :

    « Cette fois, les Quraychites avaient spécifiquement pris pour cible le messager d'Allah, Mohammed. Beaucoup d'importants Ansar (Musulmans de Médine) et Muhajirun (Musulmans émigrés de la Mecque), dont le brave combattant de l'Islam Hamzah bin 'Abdul Muttalib, un de ses cousins et un de ses oncles, avaient obtenu la Chahada (le martyre) durant la bataille. Talha ben Ubayd Allah et Sa'd bin Abu Waqqas restaient tout près du messager d'Allah, Mohammed, et le protégeaient de leur corps. Sa'd bin Abu Waqqas essayait de tenir l'ennemi à distance en lui tirant des flèches. Talha ben Ubayd Allah jouait littéralement le rôle de bouclier humain devant le messager d'Allah, Mohammed, contre les attaques des Quraychites. Il était gravement blessé, mais continuait à le défendre. Il perdit deux doigts coupés par une épée, un de ses bras fut immobilisé par une lance plantée dans sa paume, il reçut une blessure profonde à la jambe et fut atteint à la tête par deux javelots. Il avait perdu beaucoup de sang mais continuait à défendre le messager d'Allah, Mohammed. Talha ben Ubayd Allah avait reçu au total 70 blessures. Le messager d'Allah, Mohammed, déclara qu'il avait obtenu la Chahada de son vivant et l'appela un Chahid vivant (Martyr vivant). »

    Enfin il participa au pèlerinage d'adieu.

    Époque d'Abu Bakr (632–634)

    Époque d'Omar (634-644)

    Le second calife, Omar ibn al-Khattab, le fit membre du conseil chargé de désigner son successeur composé de `Alî, Talha, Zubayr et `Uthman. Après la mort d'Omar, les délibérations durèrent trois jours, c'est `Uthman qui fut élu en novembre 6445.

    Époque d'Uthman (644–656)

    Des habitants de l'Égypte se sont révoltés contre `Uthman et contre son gouverneur. Ils avaient commencé à prendre des contacts à Bassora et Koufa pour destituer le calife et de le remplacer par l'un de leurs candidats à savoir `Alî, Zubayr ou Talha. Le fils de Talha, Muhammad était un ami d'`Uthman et il l'informa des bruits qui couraient à Médine sur cette conjuration. `Uthman fils appeler `Alî, Talha et Zubayr pour les mettre en garde. Au cours de cette entrevue,`Alî reprocha à `Uthman de se servir trop généreusement du trésor public au profit de sa famille. `Uthman s'engagea à restituer cet argent.

    Les insurgés étaient divisés sur le choix du remplaçant d'`Uthman ; ceux d'Égypte étaient pour `Alî. Ils lui ont remis une lettre exposant leur projet, `Alî les renvoya. Les insurgés venant de Bassora avaient pour candidat Talha, il reçurent le même refus.

    `Uthman rencontra `Alî lui demandant de faire partir ces insurgés, en contre partie il ferait ce qu'`Alî lui recommanderait. Marwân ben al-Hakam envoya un faux message portant la signature d'`Uthman, commandant au gouverneur de réprimer ces insurgés à leur retour en Égypte. Le message a été intercepté et les insurgés sont revenus sur leurs pas à Médine pour mettre `Uthman en accusation. Marwân réussit alors à lui faire croire que c'était `Alî le responsable de cette provocation.

    Les insurgés assiégèrent la maison d'`Uthman qui n'osant plus sortir chargea Talha de diriger la prière à sa place. Les insurgés ont mis le feu à la maison et l'ont mise à sac. `Uthman est mort au cours de cette mise à sac (17 juin 656). Trois jours après, il a été enterré furtivement dans le cimetière des juifs pour échapper la vindicte de la populace.

    La nomination du nouveau calife mettait en présence `Alî soutenu par les gens d'Égypte, Zubayr soutenus par ceux de Koufa et Talha soutenu par ceux de Bassora. `Alî reçut immédiatement le soutien des médinois. Il demanda à Talha et à Zubayr de lui prêter serment, ce qui fut fait le 24 juin 656.

    Époque d'Ali (656–661)

    Talha fit partie de ceux qui combattirent en 656 le quatrième calife (Ali ibn Abi Talib) à la Bataille du Chameau, pour venger l'assassinat d'Uthman. Au cours du combat, il fut atteint d'une flèche, tirée selon certains par un de ses propres soldats, Marwan ibn Al-Hakam. Il fut conduit en sécurité et mourut plus tard de sa blessure.

    Descendance

    De son mariage avec Hammanah bint Jahsh, sœur de Zaynab bint Jahsh, il eut un fils nommé Muhammad ibn Talha, qui mourut aussi à la bataille du Chameau.

    De son mariage avec Umm Kulthum bint Abu Bakr, il eut trois enfants :

    • Zakariyyah ben Talhah
    • Yusuf ben Talhah
    • A'isha ben Talhah

    Il eut aussi une fille nommé Umm Ishaq bint Talhah. Elle épousa al-Hassan ibn Ali et eut un fils nommé Talha ibn al-Hassan. Après la mort de son premier mari, Umm Ishaq épousa son frère Al-Hussein ibn Ali dont elle eut une fille nommée Fatimah bint al-Hussein.

     

    11-Az-Zubayr ibn al-Awwam

     « Nous témoignons que les dix personnes que le Messager d'Allâh (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) a nommés et à qui il a annoncé le Paradis auront le paradis conformément à ce que le Messager d'Allâh (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) a témoigné qu'ils auraient, sa parole étant véridique. Il s'agit d'Abû Bakr, 'Umar, 'Uthmân, Alî, Talhah [Ibn 'Ubaydi Llâh], Az Zubayr, Sa'd [Ibn Abî Waqqâs], Sa'îd [Ibn Zayd Al Hanîf], 'Abd Ur Rahmân Ibn 'Awf, Abû 'Ubaydah Ibn Al Jarrah qui est l'honnête homme de cette communauté, qu'Allâh les agrée tous. » [Bayân Ul I'tiqâd Ahl Is Sunnah wal Jamâ'ah].

    Compagnons du prophète Mohammed

    Az-Zubayr ben al-Awwam (v. 596 - 656) est un des 10 promis au paradis originaire de la tribu des Quraych. Il est mort assassiné, il a été poignardé dans le dos alors qu'il priait. Zubair a été enterré dans la banlieue de Bassora.

    Il n'a pas combattu pendant la bataille du chameau en décembre 656.

    Il a participé à toutes les batailles conduites par Mahomet. Il est l'une des dix personnes auxquelles Le prophete Mohammed à promis le paradis. On l'a appelé le « disciple du prophète ».

    Deux de ses fils eurent un rôle dans l'histoire :

    • Abd Allah ben az-Zubayr, fils de Asmaa bint Abu Bakr
    • Musab ben az-Zubayr.