• Grande figures de l'age d'or islamique

     

    Grande figures de l'age d'or islamique 

    Voir aussi : 

    1-Portrait du cheikh ibn sina (Avicenne) : le pere

    fondateur de la medecine moderne et de la pharmacologie.

    Grande figures de l'age d'or islamique

     

    Cheikh Avicenne de son vrai nom ibn sina est le père fondateur de la médecine moderne

      Abu 'Ali al-Husayn Ibn Abd Allah Ibn Sina fut le roi des rois en son temps , ces disciples l’appelaient Cheikh el-Raïs apres avoir guéri le prince samanide de Boukhara, Nuh ibn Mansûr, d’une grave maladie, il est autorisé à consulter la vaste bibliothèque du palais. Son appétit de connaissance aidant, il aurait possédé à 18 ans toutes les sciences connues.

    il décrit les premiers traitements connus du cancer ; Il donne la symptomatologie du diabète, Et découvre que le sang part du cœur pour aller aux poumons, puis en revenir, et expose avec précision le système de ventricules et de valves du cœur.

     Le Kitab Al Qanûn fi Al-Tibb (« livre des lois médicales ») ou canon de la medcine est composé de 5 livres, est l'œuvre médicale majeure d'Avicenne…Les croisés du XIIe au XVIIe siècle ramenèrent en Europe Le Canon de la Médecine, qui influença la pratique et l'enseignement de la médecine occidentale.

    L'ouvrage fut traduit en latin par Gérard de Crémone entre 1150 et 1187, et imprimé en hébreu à Milan en 1473, puis à Venise en 1527 et à Rome en 1593. Son influence dure jusqu'à sa contestation à la Renaissance : Léonard de Vinci en rejette l'anatomie et Paracelse le brûle. C'est le développement de la science européenne qui provoquera son obsolescence, par exemple la description de la circulation sanguine par William Harvey en 1628. Néanmoins cet ouvrage marqua longuement l'étude de la médecine, jusqu'a 1909,

     

    •    Il décrit les premiers traitement connue du cancer

    •   Il donne la symptomatologie du diabete

    •    Il est le premier à distinguer la pleurésie, la médiastinite et l'abcès sous-phrénique.

    •    Il décrit les deux formes de paralysies faciales (centrale et périphérique)

    •    Il sait faire le diagnostic différentiel entre la sténose du pylore et l'ulcère de l'estomac.

    •    Il décrit différentes variétés d'ictères.

    •    Il donne une description de la cataracte, de la méningite, etc.

    •    Il pressent le rôle des rats dans la propagation de la peste.

    •    Il indique que certaines infections sont transmises par voie placentaire.

    •    Il est le premier à préconiser des traitements par vessies de glaces et lavements rectaux.

    •    Il est le premier à décrire correctement l'anatomie de l'œil humain.

    •    Il émet aussi l'hypothèse selon laquelle l'eau et l'atmosphère contiendraient de minuscules organismes vecteurs de certaines maladies infectieuses.

                                                        Ect…

     

     

     

     

    2-Portrait du cheikh jabir ibn hayyan (Geber) : le pere fondateur de la chimie

     

     

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    Jabir  est considéré comme le père de la chimie pour avoir été le premier à pratiquer l'alchimie de manière scientifique il  a écrit plus de cent traités sur des sujets variés, dont 22 concernent l'alchimie.

     ses livres donnent une systématisation des procédés chimiques fondamentaux utilisés par les alchimistes, tels que la cristallisation, la distillation, la calcination, la sublimation et l'évaporation. Ils constituent donc un grand pas dans la transformation de la chimie d'un art occulte en une discipline scientifique…On lui attribue également l'invention et le développement de plusieurs équipements de laboratoire toujours en usage à l'heure actuelle, tels que l'alambic, qui permit d'effectuer des distillations de manière plus sûre, plus aisée et plus efficace. En distillant des sels en présence d'acide sulfurique, Jâbir découvrit l'acide chlorhydrique (à partir de chlorure de sodium) et l'acide nitrique (à partir de salpêtre). En mélangeant les deux, il inventa l'eau régale, qui est l'un des seuls réactifs chimiques qui permette de dissoudre l'or. Au-delà de ses applications pour l'extraction et la purification de l'or, cette invention fit à la fois le bonheur et le désespoir des alchimistes pendant le millénaire suivant. On lui attribue également la découverte de l'acide citrique (à la base de l'acidité du citron), de l'acide acétique (à partir de vinaigre) et de l'acide tartrique (à partir de résidus de vinification).

    Jâbir appliqua ses connaissances à l'amélioration de nombreux procédés de fabrication, parmi lesquels la fabrication de l'acier et de divers métaux, la prévention de la rouille, ladorure, la teinture des vêtements, la tannage du cuir, ainsi que l'analyse de pigments. Il développa l'utilisation du dioxyde de manganèse (MnO2) dans la fabrication du verre afin de compenser les teintes vertes produites par le fer, procédé encore employé de nos jours. Il remarqua que l'ébullition du vin produit une vapeur inflammable, ouvrant ainsi la voie à la découverte de l'éthanol par Al-Razi.

    Il proposa également une nomenclature des substances, qui peut être vue comme posant les bases de la classification des éléments moderne. Il proposa de séparer les substances en trois catégories : "esprits", qui se vaporisent sous l'effet de la chaleur comme le camphre, l'arsenic ou le chlorure d'ammonium ; les "métaux" comme l'or, le plomb, le cuivre et le fer ; et les "pierres" qui peuvent être broyées sous forme de poudre.

     

     

     

     

     

    3- Portrait du cheikh Al-Khwarismi : le Genie des mathématiques

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    Son apport en mathématiques fut tel qu'il est également surnommé « le père de l'algèbre », avec Diophante d'Alexandrie, dont il reprendra les travaux. En effet, il fut le premier à répertorier de façon systématique des méthodes de résolution d'équations en classant celles-ci.

    Il est l'inventeur de l'algèbre et l'auteur de plusieurs ouvrages de mathématiques dont l'un des plus célèbres est intitulé kitābu 'l-mukhtaṣar fī ḥisābi 'l-jabr wa'l-muqābalah (كتاب المختصر في حساب الجبر والمقابلة), ou Abrégé du calcul par la restauration et la comparaison, publié sous le règne d'Al-Ma’mūn (813-833). Ce livre contient six chapitres, consacrés chacun à un type particulier d'équation. Il ne contient aucun chiffre. Toutes les équations sont exprimées avec des mots. Le carré de l'inconnue est nommé « le carré » ou mâl, l'inconnue est « la chose » ou shay (šay),la racine est le jidhr, la constante est le dirham ou adǎd. Le terme al-jabr fut repris par les Européens et devint plus tard le mot algèbre.

     

     

     

    4-Portrait du cheikh ibn Zakarya al razi (Razès) : le Medecine des Khalifes

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    Razi introduisit des pratiques radicalement nouvelles dans le soin des patients et la formation des médecins. Il distinguait en effet trois aspects de la médecine : la santé publique, la médecine préventive et le traitement des maladies spécifiques. Dans cette optique, il organisa des consultations externes, promut les soins à domicile et ouvrit l'hôpital et l'accès aux soins et aux nécessiteux et non pas seulement aux riches.

    Razi pratiquait de nombreuses spécialités médicales : chirurgie, gynécologie, obstétrique, ophtalmologie…

    Rhazes a contribué à la pratique précoce de la pharmacie grâce à des textes, mais aussi par d'autres manières. On peut citer l'introduction d'onguents au mercure, le développement d'outils comme le mortier, spatules et fioles qui seront en usage dans les pharmacies jusqu'au début du XXe.

    Il décrivit de nombreuses pathologies comme la goutte, les calculs rénaux et vésicaux, la variole, la rougeole, le rhume des foins. Il a en outre classé les maladies en trois catégories : celles qui sont curables ; celles qui peuvent être curables ; et celles qui sont incurables.

     

     

     

    Razi a écrit 184 livres et articles dans plusieurs domaines scientifiques, dont 61 relevant de la médecine, tous en langue arabe. Ses principaux ouvrages sont :

    En médecine

    •Kitab al-Hawi fi al-Tibb Somme médicale en 22 volumes en partie posthume qui reprend les connaissances d'auteurs plus anciens sous forme de longs extraits aux références précises et des commentaires, enseignements et observations de Razi. Traduit en latin au XIIIe siècle, sous le titre Liber Continens, il exercera une profonde influence sur la médecine occidentale, ainsi aux côtés de neuf autres ouvrages, il constituera le fonds de la bibliothèque de la Faculté de Médecine de Paris en 1395.

    •Kitab al-Mansuri fi al-Tibb (Livre de médecine pour Mansur) Traité médical plus général dédicacé au souverain samanide de Ray, Abu Salih al-Mansur.

    •Kitab fi al-jadari wa-al-hasbah (La variole et rougeole)

    •Kitab ila man la yahduruhu al-tabib (Livre pour qui n'a pas accès à un médecin)

    •Shukuk 'ala alinusor (Doutes sur Galien) Essai critique sur la théorie de Galien et sur la façon dont ses successeurs s'en servent aveuglément

    •Al-Teb al Molooki (Médecine royale)

    •al-Murshid aw al-Fusul (Aphorismes) Guide du médecin nomade

     

    5-Portrait du cheikh Al-Battani (Albatenius ) : le ptolémée des Musulmans

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    Al-Battani (env. 855-923) était un astronome et mathématicien.. Son œuvre majeure, le Kitāb az-Zīj (le « Livre des tables ») composé de 57 chapitres, traduit en latin sous le titre de De Motu Stellarumpar Platon de Tivoli (Plato Tiburtinus) en 1116 (imprimé en 1537 par Melanchthon, annoté par Regiomontanus), a considérablement influencé l'astronomie européenne. Une réédition apparut à Bologne en 1645. Le manuscrit original de Platon est conservé à labibliothèque du Vatican. La bibliothèque de l'Escorial possède un manuscrit de chronologie astronomique d'al-Battani.

    Un cratère lunaire porte le nom Albategnius en son honneur.

    il a introduit l'usage du sinus dans les calculs, et en partie celui de la tangente, formant ainsi les bases de la trigonométrie moderne ; Il a utilisé les idées d'al-Marwazi sur les tangentes (ou « ombres ») pour développer des méthodes de calcul des tangentes et des cotangentes, et il en a dressé des tables.

    Il a aussi résolu l'équation : sin x = a cos x

     

     

    6-Portrait du cheikh Abbas Ibn Firnas (Armen firman) : l'homme Oiseau

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    Abbas Ibn Firnas ou Abbas Qasim Ibn Firnas ou Armen Firman  (810 - 887), était un humaniste, scientifique, chimiste et poète berbère musulman..

    Ibn firnas  est le premier homme à avoir essayé de réaliser le mythe d'Icare.. En 880, à l'âge de 70 ans, il se fait confectionner des ailes en bois recouvertes d'un habit de soie qu'il avait garni de plumes de rapaces. Il se lance d'une tour surplombant une vallée, et, même si l'atterrissage est mauvais (il s'est fracturé deux côtes ), il resta dans les airs un certain temps en vol plané. Il fut observé par une foule qu'il avait par avance invi Les Libyens ont produit un timbre-poste à son effigie, les Irakiens ont construit une statue le représentant sur la route de l'aéroport international de Bagdad, et ils ont donné le nom d'Ibn Firnas à un autre aéroport au nord de Bagdad. Les Algériens ont quant à eux construit un avion léger à hélice basé sur le modèle du Zlin Tchèque baptisé Firnas-142 , un cratère sur la lune porte le nom ibn firnas

    en son honneur .

     

     

     

    7-Portrait de cheikh Qotb al-Din Chirazi :

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    Qoṭb al-Din al-Širāzi, est un médecin, astronome, mathématicien, philosophe et théologien musulman..

    •En géométrie :

    - Risāla fi harakat al-dahraja wa'l nisba bayn al-mustawi wa'l-munhani (Traité sur le mouvement cycloïde et sur le rapport entre la droite et la courbe).

    •En astronomie :

    - Nihāyat al-idrak fi dirāyat al-aflāk (Limite de la compréhension dans la connaissance des cieux), principal traité astronomique, en quatre chapitres, achevé en 1281 ;

    - Iḵtiyārāt-i moẓaffari (Sélections de Mozaffar), synopsis en persan du précédent, également en quatre chapitres ;

    - Al-Tuhfat al-Shāhiyya fi'l-hay'a (Le présent royal sur l'astronomie), complément du Nihāya, rédigé en 1284.

    •En médecine :

    - Kitāb nuzhat al-hukamā wa rawdat al-atibba (Livre du délice des sages et du jardin des médecins) ou Sharh kulliyyat al-qanun (Commentaire sur les principes du Canon), commentaire en cinq volumes du livre I du Canon d'Avicenne, un des ouvrages les plus importants dans son genre, laissé inachevé, dédié à Sa'd al-Din, vizir de l'Ilkhan Ghazan ;

    - Sharh al-Urjūza, commentaire sur le Canticum d'Avicenne ;

    - Risāla fī'l-baras (Traité sur la lèpre).

    - Risāla fī bayān al-hāja ila'l-tibb wa-ādab al-atibbā wa-waṣāyāhum (Traité sur l'explication de la nécessité de la médecine et sur les manières et devoirs des médecins).

    •Ouvrages philosophiques et encyclopédiques :

    - Durrat al-tāj li ghurrat al-dībāj fī'l-hikma (Perles de la couronne, meilleure introduction à la sagesse), encyclopédie avec une introduction sur la connaissance et la classification des sciences, cinq livres sur la logique, la métaphysique, la philosophie naturelle, les mathématiques et la théodicée, et une conclusion en quatre parties sur la religion et la mystique (essentiellement exposé de la philosophie aristotélicienne, et compilation d'auteurs comme Thabit ibn Qurra, Farabi, Avicenne, Sohrawardi) ;

    - Sharh Hikmat al-ishrāq (Commentaire de la Théosophie de l'Orient de Sohrawardi), commentaire le plus connu de l'ouvrage du grand mystique ;

    - Sharh al-najāt, commentaire du Livre de la délivrance d'Avicenne.

    •Religion :

    - Fatḥ al-mannān fī tafsir al-Qor'ān, commentaire global du Coran en quarante volumes.

    Qoṭb al-Din a également écrit sur la rhétorique, la grammaire et le droit. Il est d'autre part l'auteur de poèmes.

     

     

     

    8-Portrait du Sheikh Djazari : le Da Vinci des Musulmans

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    Ibn Ismā'īl ibn al-Razāz al-Jazarī (1136-1206) (arabe: أَبُو اَلْعِزِ بْنُ إسْماعِيلِ بْنُ الرِّزاز الجزري) est un important érudit, artiste, astronome, inventeur et ingénieur mécanique.

    Invention de djazari :

    •les pompes hydrauliques, machine hydraulique automatique (système de pompage numéro 3).

    •Les machines automatiques.

    •L'un des premiers "ordinateurs" du monde, un calculateur analogique.

    •les premiers humanoïdes mécaniques programmables 

    •La manivelle.

    •L'hydrolique reliée à l'horlogerie, l'horloge de l'éléphant qui a été reproduite juste à Dubaï.

    •La pompe aspirante à double effet automatique. qui est une partie du moteur à vapeur à notre ère.

    •Il écrivit un important traité sur la mécanique et les pendules, le livre de la connaissance des procédés mécaniques (Kitab fi ma‘rifat al-hiyal al-handasiyya) en 1206, qui lui a été commandé par le roi Nasser Eddine Mahmud ibn Mohamed ibn Qarra, un des sultans des Beni Irtaka à Biar Bakr, à l'époque du calife abbasside Nasser Dinullah Abu al-Abbas Ahmad, en 1181. Cet ouvrage a été achevé après vingt-cinq ans d'étude. C'est l'un des traités les plus importants de cette époque dans le monde musulman sur le sujet. Il existe des copies de ce livre à Topkapi à Istanbul, au Musée des Beaux-Arts à Boston, et au Louvre à Paris et à la Bibliothèque d'Oxford.

     

     

    9-Portrait de cheikh Alhazen : le premier véritable scientifique

     

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    Alhacen ou Alhazen, également connu sous le nom d'Ibn al-Haytham est un mathématicien, philosophe et physicien

    Un des premiers promoteurs de la méthode scientifique expérimentale, mais aussi un des premiers physiciens théorique à utiliser les mathématiques, il s'illustre par ses travaux fondateurs dans les domaines de l’optique physiologique et de l'optique. Certains, pour ces raisons, l’ont décrit comme le premier véritable scientifique.

    La plupart de ses recherches concernaient l'optique géométrique et physiologique. Il a été un des premiers physiciens à étudier la lumière, un des premiers ingénieurs et un des premiers astronomes. Contrairement à une croyance populaire, il a été le premier à expliquer pourquoi le soleil et la lune semblent plus gros (on a cru longtemps que c’était Ptolémée). il établit aussi que la lumière de la lune vient du soleil. C’est aussi lui qui a contredit Ptolémée sur le fait que l’œil émettrait de la lumière. Selon lui, si l’œil était conçu de cette façon on pourrait voir la nuit. Il a compris que la lumière du soleil était diffusée par les objets et ensuite entrait dans l’œil.

    Il fut également le premier à illustrer l'anatomie de l'œil avec un diagramme. Comme ce diagramme n'est pas novateur par rapport aux connaissances anatomiques de Galien, le doute subsiste quant à savoir s'il fut copié d'un ancien manuscrit grec, ou s'il est issu d'une dissection contemporaine.

    Il a également énoncé une théorie à propos du jugement et de la reconnaissance des objets. Il remarque que l’on ne reconnaît que les objets que l’on connaît, et que l'image d'un objet persiste quelque temps après qu'on a fermé les yeux. La reconnaissance est donc basée sur la mémoire et n’est pas qu'une simple sensation liée au jugement, car on ne reconnaît pas les objets qui nous sont inconnus. Il a aussi étudié la mécanique du mouvement et dit qu’un objet en mouvement continue de bouger aussi longtemps qu’aucune force ne l’arrête . Le principe d'inertie sera énoncé par Galilée et sera formulé de façon rigoureuse par Isaac Newton .

    En astronomie il a tenté de mesurer la hauteur de l’atmosphère et a trouvé que le phénomène du crépuscule (lumière au lever et au coucher du soleil sans voir le soleil) est dû à un phénomène de réfraction : les rayons de soleil ne doivent pas dépasser un angle de 19° avec l’atmosphère. Il parla également de l’attraction des masses et on croit qu’il connaissait l’accélération gravitationnelle15. Il dit aussi que la lune brillait comme une source lumineuse, mais qu’elle empruntait sa lumière au soleil.

    Alhazen a écrit plusieurs ouvrages sur l’optique. Dans son Traité d'optique (Kitāb fi'l Manāzir), livre consacré à la physique optique et qu'il mit 6 ans à écrire il prouve scientifiquement la théorie de l’intromission d’Aristote selon laquelle la lumière entre dans l’œil. Il prouve que tous les objets reflètent la lumière dans toutes les directions, mais c’est lorsqu’un rayon entre en collision à 90° avec l’œil qu'on verra l’objet reflétant le rayon. L’image, selon Alhazen, se formait sur le cristallin.

     

     

     

    10-portrait du Grand cheikh ibn Isḥāq : le Savant complet

    Grande figures de l'age d'or islamique

    ibn Isḥāq al-Kindī  (arabe :  ابن إسحاق الكندي), plus connu sous son nom latinisé de Alchindius, est considéré comme l'un des plus grands philosophes (faylasuf) Musulman. ibn Isḥāq est un savant complet, dans des domaines très  variés : philosophie, mathématiques, médecine,physique, astronomie, Religion

    ibn ishaq écrit de nombreux ouvrages sur l'arithmétique, dont des manuscrits sur les nombres indiens, l'harmonie des nombres, la géométrie des lignes, les multiplications, la mesure des proportions et du temps, les algorithmes.

    Dans le domaine de la géométrie, il aborde la théorie des lignes parallèles. Il donne un lemme sur l'existence de deux lignes dans le plan, à la fois non parallèles et sans intersection. La géométrie non euclidienne n'est pas loin.

    Deux de ses œuvres sont consacrées à l'optique mais, conformément à l'esprit de l'époque, sans séparer clairement la théorie de la lumière de celle de la vision.

    Dans ses ouvrages sur la théorie musicale, il met en évidence comme Pythagore que les sons produisant des accords harmonieux ont chacun une hauteur précise. Le degré d'harmonie dépend de la fréquence des sons. Il sait aussi que la génération d'un son produit des ondes qui viennent stimuler l'oreille.

    Il publie le premier ouvrage de cryptanalyse, (Manuscrit sur le déchiffrement des messages cryptographiques) retrouvé en 1987 dans les archives ottomanes d'İstanbul, cet ouvrage présente la technique d'analyse fréquentielle des lettres du texte chiffré.

    Il écrit 290 ouvrages, généralement sous la forme de bref traités, dont les principaux se répartissent dans les domaines suivants :

    •géométrie (32 ouvrages),

    •philosophie (22),

    •médecine (22),

    •astronomie (16),

    •Physique (12),

    •arithmétique (11),

    •logique (9),

    •musique (7),

    •psychologie (5)

     

    11- Portrait du cheikh abu-al-Qasim (abulcassis) : le pere de chirurgie moderne.

    Grande figures de l'age d'or islamique

     Abu AL-Qasim est considéré comme le père fondateur de la chirurgiemoderne.

    Abu Al-Qasim, ou Abū al-Qāsim Khalaf ibn Abbās al-Zahrāwī de son nom complet (en arabe : أبو القاسم بن خلف بن العباس الزهراوي), connu en Occident sous le nom d'Aboulcassis (Madinat al-Zahra (Al-Andalus) v. 940 - mort à Cordoue (Al-Andalus) en 1013) est l'un des plus grands chirurgiens musulmans, considéré comme le père fondateur de la chirurgiemoderne.

     

    Abu Al-Qasim était un médecin à la cour du calife Al-Hakam II. Il dévoua sa vie entière à l’avancement de la médecine, en particulier la chirurgie. Sa grande œuvre, le Al-Tasrif (La pratique) est une encyclopédie médicale de trente volumes qui fait le bilan des connaissances médicales de son époque et les confronte à son expérience personnelle.

     

    L’influence Abu Al-Qasim s’étend en Occident sur plus de cinq siècles : Al-Tasrif est traduite en latin au xiie siècle et devient la référence médicale. Au xive siècle, le chirurgien français Guy de Chauliac fit référence à l’Al-Tasrif plus de deux cent fois. Pietro Argallata dépeint Al-Qasim comme étant « sans l’ombre d’un doute le roi des chirurgiens ». Lors de la Renaissance, son œuvre est toujours citée, notamment par le chirurgien français Jacques Daléchamps.

     

     

     

    Abu Al-Qasim a réalisé, décrit et complété de nombreux gestes chirurgicaux comme :

     

    • la trépanation ;
    • les amputations ;
    • le traitement des fistules, des hernies, de l'imperforation anale ;
    • la cure d'anévrisme ;
    • l'opération du goître ;
    • la lithotomie ;
    • l'excision des varices ;
    • le traitement chirurgical des ostéo-arthrites tuberculeuses notamment vertébrales (Mal de Pott) sept siècles avant Pott ;
    • l'utilisation de cautères pour faire l'hémostase
    • l'anesthésie générale.

     

    En outre :

     

    • il est le premier à pratiquer des ligatures artérielles ;
    • il est le premier à parler de la position Trendelenburg, notamment dans les opérations du petit bassin. Cette position classique est attribuée au chirurgien allemand Friedrich Trendelenburg ;
    • la méthode de réduction des luxations de l'épaule (actuelle manœuvre de Kocher) ;
    • les patellectomies, presque mille ans avant Ralph Brooke ;
    • l'utilisation des boyaux des chats en chirurgie abdominale, les sutures avec un fil et 2 aiguilles, les sutures sous-dermiques qui ne laissent aucune cicatrice ;
    • en obstétrique, il conseille différentes techniques selon les différentes présentations dystociques. Il parle aussi de la position actuellement connue comme la position de Walcher et des instruments utiles pour extraire les fœtus morts in utero ;
    • il passe pour être l'inventeur de l'alambic, utilisé pour la distillation de l’alcool. Mais il précise lui même que l'étymologie vient du grec alexandrin ambix (=vase).

     

    Il rédigea de nombreux livres, qui, traduits en latin, influenceront la chirurgie occidentale. Il réalisa des planches avec les premières représentations d'instruments chirurgicaux, souvent inventés par lui. Ces planches constituent un précieux catalogue des outils chirurgicaux alors utilisés.

     

    Il inventa entre autres des dispositifs qui permettent de :

     

    • faire l'inspection de l'intérieur de l'urètre ;
    • retirer des objets étrangers de la gorge ;
    • inspecter les oreilles.